Apport en antioxydants… l’alimentation est-elle suffisante ?

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L’origine des radicaux libres peut être exogène.

Ils représentent des « déchets » de l’organisme en réponse à une adaptation vis-à-vis d’une agression des tissus, telle que l’exposition solaire, la lumière UV, la prise de certains traitements médicamenteux, l’hyperoxie du plongeur.

Ils peuvent également être d’origine endogène et résulter de l’utilisation « exagérée » de l’oxygène dans la chaîne respiratoire mitochondriale. L’emballement de la respiration cellulaire est ici perçu comme un phénomène adaptatif, consécutif à la forte sollicitation aérobie rencontrée dans le marathon, le cyclisme, le triathlon, comme dans tous les sports d’endurance.

Radicaux libres et lésions membranaires

Ces radicaux libres ainsi produits par excès vont pouvoir provoquer quelques lésions, en particulier des lésions membranaires. Celles-ci se portent principalement sur les acides gras et les protéines des membranes.

Ces lésions vont altérer la configuration de la membrane et perturber les échanges biologiques de part et d’autre. L’intégrité de la cellule s’en trouvera altérée, et par conséquence, sa fonctionnalité également.

Augmentation des systèmes de défenses de l’organisme

Ces composés radicalaires ont une durée de vie courte. Ils sont neutralisés naturellement par l’organisme.
L’organisme possède en effet des moyens de défense. Des éléments membranaires (vitamine E et C, Glutathion, Sélénium, Coenzyme Q10) viendront piéger certains composés nocifs, avant leur entrée dans les cellules, afin de préserver celles-ci. Certains métaux lourds (zinc, manganèse, cuivre) participent également à cette épuration.

On pourrait donc penser que la pratique d’un sport d’endurance à forte sollicitation aérobie induit une production accrue de radicaux libres, justifiant ainsi une supplémentation. Qu’en est-il ?

Tout d’abord, il semblerait qu’une augmentation de charge d’entraînement, s’accompagne naturellement d’une augmentation des systèmes de défenses de l’organisme.

D’autre part, il a été démontré que les antioxydants naturellement présents dans les membranes ont une action complémentaire, grâce à une synergie d’action. Ainsi certains ne sont efficaces qu’en équilibre avec d’autres. C’est le cas par exemple de la vitamine E et du Sélénium, du fer avec la vitamine C.

Comment garantir par une supplémentation cet équilibre, alors que l’organisme le fait naturellement si bien ?

Un équilibre semble donc être nécessaire pour que l’ensemble du système de protection anti-radicalaire soit efficace. Comment garantir par une supplémentation cet équilibre, alors que l’organisme le fait naturellement si bien ?

Enfin, l’excès d’antioxydants n’a jusqu’alors pas montré son efficacité. Cet excès pourrait même être néfaste, voire dangereux dans certains cas. C’est par exemple le cas du Glutathion, dont l’écart semble très étroit entre la dose efficace et la dose toxique.

Il semble donc plus opportun de veiller à ce que l’alimentation apporte suffisamment d’éléments antioxydants pour permettre à l’organisme de s’adapter à la charge d’entraînement. Parmi ces sources alimentaires les végétaux, le foie tiennent une place prépondérante.

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