Tous concernés par le dopage !

«Tous concernés par le dopage» a été le maître-mot d’une large campagne de prévention, menée par l’IRBMS à travers un outil de prévention associant une brochure, une exposition, des soirées débat et un outil pédagogique avec la création d’un site internet support.

Cet outil a été conçu avec la participation active de sportifs à la création d’un slogan et le témoignage de leur ressenti.

 

Une brochure « Tous concernés par le Dopage »

Un guide, proposée par l’Institut de Recherche, du Bien être, de la Médecine et du Sport santé (IRBMS) Nord Pas de Calais, présidé par le Professeur Philippe-Jean PARQUET, est réalisée en collaboration :

  • de la Direction Régionale et Départementale de la Jeunesse et des Sports de Lille (DRDJS-Lille),
  • du Conseil Régional Nord – Pas-de-Calais (CR-NPDC),
  • du Comité Régional Olympique et Sportif Nord – Pas-de-Calais (CROS-NPDC) ,
  • du CREPS de Wattignies
  • de l’Antenne Médicale Prévention Dopage CHR de Lille (AMPD-Lille).

 

Les rédacteurs :

Sous la responsabilité scientifique du professeur Philippe Jean Parquet

  •  Le Docteur Patrick BACQUAERT, Médecin-Chef de l’IRBMS, Ancien Membre titulaire de la Commission Nationale de Lutte contre le Dopage,
  •  Mademoiselle Estelle LEPRETRE, Inspectrice auprès de la Direction Régionale de la Jeunesse et des Sports de Lille,

avec la collaboration de :

  • pour la Direction Régionale Jeunesse et Sports : Docteur Guy DELERUE, Médecin Conseiller et  Docteur Marc ROLLET, Médecin Responsable des Prélèvements.
  • pour l’Antenne Médicale de Prévention Dopage : Docteur Frédéric MATON,
  • pour l’IRBMS : Docteur Jean-Marc VANDERPOTTE, Médecin-Légiste.
  • pour le Conseil Régional Nord – Pas-de-Calais : Monsieur Sébastien DEJAEGHER, représentant Monsieur le Vice-Président chargé du Sport et de la Jeunesse.
  • pour le Comité Régional Olympique et Sportif Nord-Pas-de-Calais : Monsieur Jean-Marie KOSTEK représentant Monsieur le Président.

Financement de l’outil :

DRDJSCS de Lille+ CNDS+ région Nord Pas de Calais+ fonds propres IRBMS

Cette brochure a été évaluée par le CAEVOPD.

 

Edition du guide outil :

10 000 exemplaires distribués gratuitement lors des manifestations ou contre règlement de 3 euros par commande possible en ligne avec paiement sécurisé (frais de poste et envoi)

Descriptif de la brochure :

Ce Guide plaquette (format : 10 x 21 cm, 16 pages) a pour objet de mettre en garde les sportifs sur les risques du dopage, et de préciser en quoi une pratique sportive, même intensive, réalisée dans de bonnes conditions, constitue la seule alternative au dopage.

Ce guide peut aussi servir de support pédagogique à ceux qui ont le devoir d’informer, de sensibiliser, de prévenir les risques du dopage, ainsi que d’agir sur la représentation parfois erronée que peuvent avoir parfois les plus jeunes de ces pratiques.

 

Le contenu :

 

 

 

 

 

1)-Bien pratiquer son sport.

  1.  les conditions de bonnes pratiques
  2. suivi médical
  3. connaissance des capacités physiques

2) Comment réagir en cas de blessures ou de maladies.

  1.  obligations légales
  2. maladies et pratiques sportives
  3. Aut

 3) Risques du dopage, à quels dangers suis-je exposé ?

  1.  Dangers  sur l’organisme
  2. Méfaits des produits
  3. sanctions

et ….Les valeurs de la pratique sportive avec la boîte à outils.

 

Les témoignages de sportifs

1-Maxime MATLY, (Propos recueillis en septembre 2008 par le Docteur Patrick Bacquaert, Médecin-Chef de l’Unité Médicale du CREPS de Wattignies)

Sportif du Pôle Espoir Escrime du Creps Nord/Pas-de-Calais depuis septembre 2006, entraîné par Maître Jean-Lou Boulanger. Maxime Matly fait partie des jeunes sportifs en filières ayant pour but l’accès au plus haut niveau et de remporter un titre aux Championnats du Monde ou aux Jeux Olympiques.

Son slogan « Sport sans Dopage = Sport sans Dommage » a été retenu après un concours réalisé au mois d’avril 2008 au sein du CREPS de Wattignies du
Nord/Pas-de-Calais auprès de l’ensemble des sportifs fréquentant les pôles espoirs et France de cet établissement.

   » Une bonne motivation remplace tous les produits du monde  »

  Maxime, as-tu été confronté à un moment  ou à un autre pendant le début de ta jeune carrière au dopage ?

Personnellement, non ! Que ce soit ici au CREPS de Wattignies ou dans mes clubs respectifs ou en compétitions. Je ne crois pas réellement que mon sport soit concerné car il s’agit essentiellement d’un club amateur, où l’on s’entraîne pour gagner un titre ou une médaille, pas pour de l’argent.

Pour gagner, il faut être constamment en forme et surtout le jour « J ». Prends-tu dans ce cas des produits ou des vitamines ?

Non, je ne m’en souviens plus. Mon seul remède est l’entraînement associé à une nourriture équilibrée, à la gestion de ma récupération et au repos. Une bonne motivation remplace tous les produits du monde.

2-  Lise LEGRAND, lutteuse (Propos recueillis en mars 2008, par le Docteur Marc Rollet)

Médaillée de Bronze aux Jeux Olympiques d’Athènes en 2004, élue, la même année, sportive Régionale (Nord-Pas-de-Calais) par la Voix des Sports, Lise Legrand a été sélectionnée pour les Jeux Olympiques de Pékin 2008.

   » Un entraînement bien conduit évite de nombreux problèmes.  »

Lise, as-tu été confrontée, à un moment ou à un autre de ta carrière, au dopage ?

Personnellement non, mais en stage avec des amis et des partenaires d’entraînement, quand on a abordé ce problème, mon attitude a été très ferme à ce sujet, avec refus. J’ai « flippé » à ce moment-là. J’ai conseillé de faire appel aux structures compétentes et en particulier à SOS Dopage.

Comment as-tu fait alors pour gérer tes blessures et revenir à un haut niveau ?

J’ai eu la chance de ne pas avoir à faire face à des blessures graves. Mes seuls ennuis ont été une subluxation de rotule, une entorse métacarpo-phalengienne. Ces blessures, j’ai réussi à les gérer en serrant les dents car j’ai un seuil de souffrance somme toute important. L’entraînement bien conduit évite tous ces problèmes.

Lors des forts moments de doute, si tu as été un instant au creux de la vague, comment as-tu fait pour gérer ces périodes de « passage à vide » ?

Après 20 ans de lutte et 10 ans de haut niveau, on a appris à mieux se connaître. Car on est bien encadré, bien conseillé. On doit se remettre en question et surmonter psychologiquement ces moments-là.

Est-ce qu’un jour ou l’autre, tu as vu dans ton entourage des athlètes s’adonner à des pratiques dopantes ou se voir proposer des produits dopants ?

Les seuls produits que j’ai vu circuler sont de la Créatine et pas d’autres produits interdits. Je n’ai jamais pu mettre en évidence de trafic de produits.

Nous remercions vivement Lise Legrand pour cette collaboration.

 

 3- Cédric VASSEUR, (Propos recueillis le 26 février 2008, par le Docteur Frédéric Maton).

Ancien cycliste professionnel .A travers sa longue carrière sportive, Cédric Vasseur, originaire du Nord, a réalisé plusieurs tests  médico-sportifs au sein de l’IRBMS. Dans le cadre des missions de l’IRBMS, Cédric Vasseur,  président de l’Association Internationale des Coureurs Cyclistes Professionnels  (CPA), depuis  le 20 octobre 2007, a bien  voulu nous prêter main forte pour illustrer cette rubrique. Merci Cédric !

 » L’efficacité  de la lutte contre le dopage passe par la prévention  »

  Quel constat peut-on faire aujourd’hui de la  lutte anti-dopage ?

La lutte anti-dopage existe depuis plusieurs années et ne  marche pas. Ce fléau est toujours présent, voire de plus en plus présent, car  la lutte anti-dopage est trop répressive. Bien sûr le dopage touche le haut niveau, qui est une vitrine pour les médias. Mais il se propage également chez les jeunes particulièrement vulnérables, ainsi que dans le milieu amateur.

Comment un sportif  amateur en arrive au dopage ? Un jeune aujourd’hui a l’impression que le dopage est le  seul moyen d’augmenter ses performances, que c’est un passage obligé. Pourquoi ?

D’abord, parce qu’il méconnaît les effets des médicaments, qui paraissent toujours anodins à tort, en particulier pour des médicaments courants. Il faut prendre conscience de la dangerosité des produits dopants sur  la santé de l’athlète. Les effets bénéfiques attribués à certaines molécules  cachent toujours des effets secondaires nocifs sur la santé. D’autre part, parce que l’environnement du sportif  l’encourage à toujours aller plus loin. Les publicités dans les magazines incitent à prendre des produits. Cela commence par des vitamines puis acides aminés puis on ne fait plus la différence avec d’autres molécules et des médicaments. Une dérive s’installe et incite à aller plus loin et taper plus fort. Ce n’est pas une démarche propre au sportif, mais un problème de société plus large, où chacun cherche à augmenter ses performances dans son domaine de compétence. S’y ajoutent parfois de mauvaises fréquentations qui peuvent  être l’élément décisif qui fera basculer un athlète fragilisé.

Que pense le sportif  quand on parle dopage ?   

On parle en effet beaucoup des sportifs, et malheureusement sur un aspect répressif, comme s’ils étaient les seuls fautifs. A côté de ça, on oublie d’évoquer leur santé. La lutte anti-dopage doit concerner tout le monde et faire intervenir un grand nombre d’acteurs qui gravitent autour du sportif. Il faut travailler avec les douanes, déceler les filières de financement, les réseaux d’approvisionnement… Les sponsors doivent aussi être impliqués, car ils ont leur mot à dire pour garantir l’éthique sportive……..L’industrie pharmaceutique doit aussi s’impliquée, car le marquage des produits interdits est évoqué pour mieux les déceler. Mais ce n’est pas encore fait, pourquoi ?Les fédérations doivent également évoluer, et uniformiser
les contrôles et les règlements, car aux yeux du grand public, certaines d’entre-elles aujourd’hui apparaissent des fédérations dopées et d’autres propres. Or, toutes les fédérations sont concernées par ce fléau. Encore faut-il que tout le monde joue le jeu pour protéger la santé des athlètes.

Comment la médecine doit-elle évoluer ?

Les sportifs aujourd’hui ont l’impression de ne pas avoir accès à une médecine qui leur soit adaptée, qu’ils ne peuvent pas se soigner correctement. Ils ont l’impression que la médecine répond plus à une obligation de suivi que de recherche ou d’accompagnement à la performance.

Le suivi médical et la lutte anti-dopage relèvent d’un véritable suivi de spécialistes, et doivent faire appel à des personnes spécifiquement qualifiées. Hors peu de professionnels de santé sont actuellement formés. Cette médecine spécialisée doit être accessible à tous, les élites comme les amateurs, car tous les sportifs sont touchés de la même façon. Les Antennes Régionales anti-dopage accueillent les sportifs confrontés à ce problème, pour se soigner de façon anonyme.

Est-ce une avancée ou un artifice de plus ?

C’est un dispositif intéressant car cela permet une prise en charge médicale des complications de certains produits, et surtout des problèmes de dépendance, quel que soit le degré. Ce dispositif permet aussi de garder un lien avec les sportifs une fois qu’ils ont terminé leur carrière, qu’ils n’intéressent plus les médias, et qu’ils sont oubliés de tous. Mais la démarche initiale doit provenir de l’antenne car les sportifs ne feront pas le premier pas. Un effort de communication doit être fait.

Les contrôles anti-dopage dans le dispositif, n’apparaissent il pas obsolètes ?

Les contrôles tiennent leur place dans l’arsenal anti-dopage, mais ils ne résoudront pas à eux seuls ce fléau. Ils sont essentiellement dissuasifs, et limitent les incitations et les dérives. Il y a sans doute un problème dans la répartition, car il n’y en a pas assez dans le milieu amateur, alors que tous les sportifs sont touchés de la même façon, indépendamment du niveau de la compétition.Mais les contrôles ne sont qu’une vitrine, qui ne doit pas faire oublier le réel enjeu de la lutte anti-dopage, que représentent les alternatives et la prévention.

Que peut-on entendre par « alternatives au dopage » ?

L’alternative au dopage passe par la prévention orientée vers l’optimisation des performances. Cela repose sur un suivi médical spécifique par des médecins spécialisés, un suivi diététique tourné vers la gestion de l’effort et la performance, le suivi psychologique incluant la sophrologie et la gestion du stress, la réalisation de tests d’effort spécifiques pour orienter l’entraînement vers des séances spécifiques aux capacités physiques de l’athlète… Le calendrier sportif doit être adapté pour éviter le surentraînement et un excès de compétitions…

Certains diront que c’est plus facile de se doper, mais que peut-on espérer éprouver de mieux à ne pas se doper ?

Au cours de ma carrière professionnelle, je me suis rendu compte à quel point ces alternatives sont réellement efficaces, et permettent d’être plus performant, sans avoir recours à un procédé artificiel. J’en ai tiré une grande satisfaction, car gagner une course ou une victoire d’étape « proprement » devient alors beaucoup plus valorisant.

Si ces alternatives apparaissent si efficaces, pourquoi ne pas y avoir recours ?

Parce qu’il y a une méconnaissance profonde de ces alternatives, quel que soit la discipline, le niveau de pratique ou l’enjeu. Moi-même au cours de ma carrière, je n’ai jamais bénéficié d’une quelconque information sur ces alternatives, sur l’accompagnement à la performance, et je le regrette. Il a fallu que ce soit moi qui fasse la démarche. Les coureurs manquent d’info sur la dangerosité des produits et l’existence des alternatives. S’y ajoute un problème d’accessibilité à ces alternatives, souvent réservées aux filières haut niveau. Les jeunes et les sportifs amateurs  y sont complètement écartés, ce qui explique peut être l’importance des conduites déviantes dans ce milieu.L’athlète n’ira jamais spontanément vers ces structures, parce qu’il ne les connaît pas. C’est à ce niveau que les sponsors, les ligues, les clubs, les fédérations, doivent s’impliquer pour informer et orienter vers des institutions adaptées.

Pour finir……….

Vouloir dissocier performances et dopage et s’orienter vers un aspect répressif ne peut que conduire à l’échec. La lutte anti-dopage doit essentiellement passer par la prévention, surtout sur les jeunes sportifs, pour informer sur ce que l’on peut faire, et pas seulement sur ce qu’on ne doit pas faire ! Faisons comprendre que tout n’est pas dopage. L’efficacité de la lutte contre le dopage passe impérativement par la prévention dans le cadre d’une optimisation des performances ! Bien sûr, ce travail de prévention est coûteux, mais il représente un investissement sur l’avenir. Seule la prévention permettra de changer les habitudes et les mentalités, marquera les états d’esprits de façon positive et durablement.

 

Sport sans dopage = Sport sans dommage

 

Ce slogan a été retenu après un concours réalisé au mois d’avril 2008 au sein du CREPS de Wattignies du Nord – Pas-de-Calais auprès de l’ensemble des sportifs fréquentant les pôles espoirs et France de cet établissement.

Ci-dessous une liste de quelques propositions données au Jury  (composé des rédacteurs +direction du CREPS):

  •  Feu vert au sport, carton rouge au dopage
  • Sport sans dopage = sport sans dommage
  • Le dopage te mettra haut de la page,  mais un jour il faudra tourner la page
  • Gagner en étant dopé est un trophée non mérité
  • Gagner sans se doper est une fierté
  • Ecoute bien tchio : c’est pas bien l’dopage
  • Le dopage dégage !
  • Gagner sans se doper c’est préserver sa fierté mais surtout sa santé.
  • Travaille et tu verras, t’auras pas besoin d’ça
  • On gagne de ses propres moyens : dans la vie il faut travailler dur pour obtenir ce que l’on veut.

 

C’est ainsi que le slogan de Maxime Matly a été retenu.

« Sport sans dopage = sport sans dommage »

 

Les affiches et totem

 

    

 

 

 

 

 

Ces affiches ont été distribuées à tous les CMS du Nord Pas de calais

 

Le set de table

Placé à la restauration scolaire ou dans une cantine ce set permet un rappel éducatif pendant un temps extra-scolaire  et en dehors d’un contexte d’entraînement .

Un membre du suivi éducatif était présent afin de répondre à d’éventuelles questions

 

 

La gourde

Distribuée aux sportifs elle répond à beaucoup d’objectifs : le développement durable, la boisson de l’effort et le dopage

 

 

 

 

 

 

 

Perspectives futures

Evolution de l’outil vers le thème suivant :

En s’appuyant des résultats de l’enquête sur l’utilisation les boissons énergétiques dans le sport réalisée par l’IRBMS en 2012 réalisation :

« Les outils de prévention sur les boissons d’effort (et mésusages) »

  • Un guide
  • Une exposition itinérante
  • Un set de table
  • Un flyer
  • Une clé USB avec documents permettant une animation de formations

Avec les partenaires suivant (acquis)

  • IRBMS
  • AMPD de Lille
  • SFNS
  • Epicéa du conseil général du Nord
  • Conseil régional Nord Pas de Calais
  • Le réseau sport santé bien-être en NPDC (20 acteurs)
  • Les CMS du Nord pas de calais
  • Le concours du site : ledopage.fr

    

 

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