Voyage et Pratique Sportive

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Pour partir tranquille, anticipez votre départ

Réaliser une pratique sportive à l’étranger n’est pas sans risques. Maladies infectieuses, vaccinations et préventions diverses sont de rigueur.

Un séjour sportif à l’étranger se passe sans problème dans la majorité des cas. Même si quelques piqûres de moustiques ou diarrhées laissent quelques mauvais souvenirs, les désagréments sont souvent mineurs. Toutefois, tout pratiquant sportif n’est pas à l’abri d’un accident de montagne, de plongée sous-marine, voire simplement d’une entorse ou d’une fracture.

Une bonne couverture frais médicaux sur place et une bonne assurance rapatriement restent les meilleurs conseils que l’on peut vous donner. Surtout si vous le pouvez, prenez avec vous un téléphone portable tri-bande ou quadri-bande avec un forfait valable dans le pays de destination, afin que vous puissiez appeler le numéro d’urgence internationale (112) en cas de besoin.

Les vaccinations

Les vaccinations

Avant tout séjour à l’étranger, il faut faire le point de se vaccinations, et regardez dans un premier temps si les vaccinations obligatoires en France sont à jour.

Dans un second temps, il faudra regarder les vaccinations exigées dans le pays de destination. Dans tous les cas, on conseil largement la vaccination pour l’hépatite B et l’hépatite A.

Toutefois d’autres vaccinations plus spécifiques, comme la fièvre jaune, la méningite, la typhoïde, sont obligatoires. Il ne faut pas oublier, comme pour la pratique d’un sport en France, la diphtérie, le tétanos et la polio.

Attention, il est impossible de s’y prendre au dernier moment en puisque certains protocoles impose des délais pour la réalisation de ces vaccins. Renseignez-vous auprès de votre médecin ou auprès d’un centre de vaccinations suffisamment longtemps à l’avance pour éviter toute précipitation avant le départ.

Les troubles digestifs

Les troubles digestifsLa diarrhée du voyageur arrive en tête des pathologies recensées, quel que soit le pays et la destination. Appelée encore Tourista, cette diarrhée banale peut être prévenue en respectant quelques conseils alimentaires.

Les Boissons

– Boire de l’eau ou toute autre boisson dans des canettes ou des bouteilles fermées n’ayant jamais servi.

– Même pour se brosser les dents, il est souhaitable d’utiliser de l’eau en bouteille.

Les Aliments

– Eviter les crudités ou au contraire les plats exotiques pour lesquels votre organisme n’est pas habitué.

– Evitez, même si cela fait partie du paysage, les plats ou autres mets proposés par des vendeurs à la sauvette sur les marchés ou au bord des routes.

– Si malgré tout une diarrhée survenait, soyez prudents, et emmenez avec vous un anti-diarrhéique, et un pansement intestinal afin d’en limiter les effets. Un anti-spasmodique et un antivomitif pourraient être utiles également.

Lire l’article : Gastro-entérite et sport

 

Les risques infectieux

Le transport à l’étranger peut se faire pour les pays européens à bord d’une voiture ou pour les pays plus lointains à bord d’avions.

La climatisation, les courants d’air vont occasionner quelques infections respiratoires, quelques rhumes, angines, liés à ces chauds et froids. A l’inverse, dans les pays chauds et humides, le passage d’hôtels où la climatisation marche à fond ou le milieu naturel dans lequel vous exercez votre sport, est également source de chaud et froid et de chocs thermiques pour l’organisme. Angines et otites ne sont pas rares.

Les autres risques sont essentiellement liés à la pratique du sport, dans des conditions d’hygiène douteuse, sans précaution préalable et sans traitement pour les blessures et éraflures. Il est toujours conseillé d’avoir un anti-infectieux basique. On trouvera dans les risques dangereux les dermatoses, les hépatites virales, les infections urinaires, la tuberculose, les maladies sexuellement transmissibles, toutes les maladies parasitaires tropicales. Il existe dans chaque région des consultations hospitalières spécialisées pour les maladies tropicales.

 

Le Chikungunya

Il s’agit d’une épidémie, voire d’une endémie, qui touche en particulier La Réunion et les îles de l’océan Indien (Ile Maurice, Comores, Seychelles), mais également Madagascar et les Indes. Le plus souvent, la maladie se manifeste comme une grosse grippe, avec fièvre et douleurs articulaires et musculaires. Il existe des formes rares qui nécessitent quelquefois l’hospitalisation, surtout chez les enfants et chez les sujets fragiles.

Lorsque vous pratiquer un sport, la seule prévention repose sur la protection contre le moustique vecteur qui a une activité plus marquée au début et en fin de journée. C’est justement pendant ses heures plus propices à la pratique du sport que vous serez exposés. Le port de protection doit être maximal, vêtements longs imprégnés d’insecticides.

Cette protection doit être gardée, pendant votre temps de trajet mais également sur votre lieu de séjour. Vous pouvez utiliser des diffuseurs dans les chambres, dans les voitures, éventuellement mais cela n’est pas encore confirmé porter des répulsifs infrasons.

 

La maladie à virus Zika et le moustique tigre

Le moustique tigre est capable de transmettre à l’homme différents virus dont ceux de la dengue, du chikungunya, la fièvre jaune et le virus Zika qui sévit actuellement est transmis par une piqûre de moustique femelle infectée du genre Aedes, « moustique-tigre » (le virus passe de la salive de l’insecte au sang de la personne piquée).

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Prévention

Pour éviter les piqûres de moustiques, il est recommandé que les personnes qui vivent dans des zones où il y a des cas de la maladie, ainsi que les voyageurs et, en particulier les femmes enceintes devraient:

  • Couvrir la peau exposée avec manches longues chemises, pantalons et chapeaux.
  • Utilisez des répulsifs recommandées par les autorités de santé. Pour ce faire, on peut appliquer des produits répulsifs, porter des vêtements (de préférence de couleur claire) couvrant le plus possible le corps, mettre des obstacles physiques (par exemple écrans anti-insectes, portes et fenêtres fermées), (et de les appliquer comme il est indiqué sur l’étiquette) et dormir sous des moustiquaires.
  • Il est également important de vider, de nettoyer ou de couvrir tous les contenants susceptibles de retenir l’eau même en petite quantité, comme les seaux, les pots de fleurs ou les pneus, de façon à éliminer les endroits où les moustiques peuvent se reproduire.
  • Surveillez aussi les coups de chaleur qui peuvent avoir de graves conséquences cardiaques

LIRE un dossier complet pour sécuriser votre voyage en France ou à l’étranger 

 

La Dengue

La dengue du moustiqueCette maladie menace les zones tropicales et subtropicales. Une endémie est actuellement en cours en Guadeloupe et à la Martinique. Il s’agit le plus souvent également une maladie bénigne qui se manifeste comme une grippe.

Toutefois, quelques formes évoluent vers un état grave, avec hémorragie. Le risque est plus grand chez les enfants et les personnes sensibles. Comme pour Chikungunya, le vecteur en est le moustique, il faut donc s’en protéger. Ils sont dans ces pays très actifs en fin de journée.

Vous pratiquez un sport d’eau : faites attention, les moustiques pullulent au bord des rivières. Les milieux chauds et humides, toutes les réserves d’eau mêmes les petites flaques représentent des zones à hauts risques.

Article complémentaire :  La Dengue au Brésil

 

La grippe aviaire

A ce jour, date à laquelle est écrite d’article, le 10 juillet 2006, il n’y a pas de risque de contamination humaine de la grippe aviaire (sauf cas particulier).

Toutefois, les sportifs voyageant en pratiquant un raid dans une zone affectée au contact de la population et des volailles vivantes ou mortes doivent très vigilants. Il est recommandé de ne pas consommer de viande de volaille crue.

Dans le cadre d’un raid de nature traversant des zones habitées avec des élevages rustiques, il est conseillé de se laver fréquemment les mains au savon et à l’eau, de prendre des douches, et dans le cas de difficulté d’utiliser un gel désinfectant ou une solution hydroalcoolique.

En cas de survenue, lors du séjour, de fièvre avec toux, essoufflement ou courbatures, il est impératif de contacter soit les autorités sanitaires compétentes françaises, soit l’organisateur du stage, soit le consulat ou l’ambassade du pays.

 

Le Paludisme

Le paludisme existe, il est indispensable de se renseigner avant chaque séjour sur la prophylaxie indispensable à adapter. Certes, quelques médicaments sont difficilement tolérés dans la pratique du sport mais il est indispensable de respecter un protocole strict puisque l’on recense encore en France de nombreux cas de paludisme tous les ans.

Le coût des médicaments est certes non négligeable d’autant que dans certains pays il faut associer Malarone et Lariam. La prophylaxie a un prix mais c’est indispensable. Par ailleurs, il ne faut pas oublier que la prise de traitement doit être démarrée une dizaine de jours avant le séjour sportif.

Les médicaments ont des effets secondaires, pouvant créer des contre-performances sportives. Le traitement étant indispensable, le protocole étant très strict, pour être efficace, il est indispensable de bien préparer ce séjour en se renseignant auprès des consultations spécifiques ou auprès du site Internet spécialisé dans la santé des voyageurs. La prévention complémentaire contre le paludisme est d’éviter de se faire piquer par un moustique.

Cela impose d’utiliser des insecticides et des répulsifs, et de dormir sous des moustiquaires imprégnées. Il est particulièrement recommandé de porter le soir des vêtements longs et d’appliquer du répulsif sur les zones découvertes et sur tous les vêtements.

Attention, pendant la pratique du sport, comme vous transpirez et vous prenez une douche, il est indispensable de renouveler l’application de répulsifs après avoir pris un bain ou une douche.

Lire l’article :  Le Paludisme et pratique sportive

 

Avion et thrombose veineuse

Si vous vous déplacez en avion pour un voyage qui dure plus de quatre heures, le risque du syndrome de la classe économique est présent.

Il s’agit en fait de l’augmentation du risque de thrombose veineuse, après un voyage long courrier. Tous les ans, des cas de phlébite, voire d’embolies pulmonaires, sont répertoriés après un voyage en avion.

La prévention : Il est nécessaire de marcher et de se déplacer dans les couloirs de l’avion. Il faut également boire régulièrement de l’eau et éviter toutes boissons alcoolisées. Il est conseillé de porter des bas de contention ou des chaussettes de classe 1, ou 2 si habitude.

Évitez de porter des vêtements trop serrés. En cas de prédisposition, tout sportif ayant déjà eu un épisode d’insuffisance ou de thrombose veineuse ou d’embolie pulmonaire, doit prévenir son médecin qui pourra lui injecter avant le départ en avion de l’Héparine à bas poids moléculaire.

Le rôle des veinotoniques est discuté ; toutefois nous conseillerons d’en prendre trois jours avant le départ pour bien arriver à destination. L’attention est attirée chez tout sportif prenant des médicaments de bien vérifier que ceux-ci nefigurent pas sur la liste des produits interdits à l’entraînement et en compétition par l’AMA ou par les agences des pays de destination.

Rôle préventif de l’aspirine ? ou d’un anticoagulant type héparine ??

L’altitude

Un stage, un voyage ou une compétition en altitude se prépare. Tout dépendra de l’altitude concernée et du type de pratique sportive.

D’une manière générale, une adaptation à l’altitude reste nécessaire et préalable à toute pratique sportive. Les inconvénients majeurs d’un séjour en altitude sont liés à un déficit en oxygène qui sera d’autant plus important que l’on monte en altitude.

Article complémentaire :  Adaptation à l’altitude

Pays exotiques et soleil

Attention aux coups de soleil

Si le soleil est bon pour le moral et pour la santé, il est agressif pour notre peau et génère tous les ans un grand nombre d’inconvénients et de cancer pour la peau. Se protéger est indispensable surtout lorsque l’on pratique un sport ou un entraînement.

Le fait de bouger limite le ressenti de brûlures et fait prendre des risques inconsidérés. Il faut utiliser un produit solaire garantissant une protection contre les UVB et les UVA (indice 15 au minimum). Par ailleurs, lorsque vous pratiquez un sport, il faut prendre à produits waterproof.

Renouveler le produit souvent est important, surtout car lors de la pratique du sport, la transpiration multiplie les facteurs de risque. Il est indispensable de se protéger, porter des vêtements adaptés (chapeau, casquette, lunettes de soleil dont les verres seront certifiés conformes, surtout pour les séjours en montagne).

Attention toutefois à ses lunettes qui peuvent être dangereuses lors de la conduite automobile.

En cas de coup de soleil et d’érythèmes exagérés, évitez de vous réexposer le lendemain, utilisez des moyens simples comme les douches froides, les crèmes ou pommades contre érythèmes ou brûlures sont conseillées.

Les allergies au soleil ne sont pas rares, surtout induite par une prise de médicaments ou plus encore chez les sportifs d’applications locales de gel anti-inflammatoire. Attention, n’utilisez jamais de pommades ou gels anti-inflammatoires avant la pratique d’un sport au soleil.

Lire l’article : Le soleil, comment s’en protéger ?

Le mal des transports

Mal des transportsQue l’on se déplace en avion, en bateau, en voiture ou en train, certains sportifs sont très sensibles à ces déplacements et leurs petits troubles sensoriels ou digestifs peuvent conduire à des vomissements, diarrhées ou même syncope.

Les causes en sont diverses mais on évoque essentiellement une mauvaise information liée à notre système vestibulaire situé dans l’oreille interne. Des traitements existent, ils sont souvent efficaces mais peuvent induire chez le sportif des effets secondaires comme une diminution de la vigilance. D’autre part, certains médicaments préconisés sont susceptibles d’entraîner des réactions positives lors d’un contrôle antidopage. Soyez donc très vigilants.

Il était également évoqué que le mal des transports pouvait avoir un support psychologique. Préparez-vous, relâchez vous, la sophrologie, l’hypnose, voire la pratique d’un sport tel que le trampoline qui stimule les canaux sensi-circulaires pourrait être préventif au mal des transports. Si toutefois vous ne pouvez pas y échapper, sachez qu’il faut augmenter d’autant plus votre temps de préparation du séjour sur place avant la pratique d’un stage ou d’une compétition.

Lire l’article :  Le mal de mer et des transports

 

 

Soyez prudents, bonnes vacances, bon sport, faites le plein d’énergie et de souvenirs pour mieux aborder la rentrée !

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