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Apport de l’échographie en pathologie tendino-ligamentaire de la cheville

Entorse du Chopart

Entorse du Chopart.

Les lésions tendino-ligamentaires sont très fréquentes chez le sujet sportif, qu’elles soient aiguës (secondaires à un traumatisme) ou chroniques (liées au surmenage).

Cet article est le résumé d’une intervention du Dr Nathalie Boutry (Service de Radiologie, Centre de Consultation et d’Imagerie de l’Appareil Locomoteur, CHRU de Lille), lors du 13ème Congrès de Médecine et de Kinésithérapie du Sport, le 29 novembre 2008.

Bilan lésionnel exhaustif

Parmi les lésions tendino-ligamentaires, il y a les lésions du membre inférieur et en particulier, celles de la cheville, qui sont les plus nombreuses. Les radiographies demeurent indispensables, notamment dans un contexte traumatique. En complément des radiographies, l’échographie est une technique performante et facilement accessible qui permet, dans bon nombre de cas, de dresser un bilan lésionnel exhaustif.

Entorse latérale de la cheville

En cas d’entorse latérale de la cheville, l’échographie détecte facilement les avulsions osseuses (mais ne permet pas d’objectiver, contrairement aux radiographies, une fracture ostéochondrale du talus).

Elle précise le nombre de faisceaux ligamentaires lésés (ligament talo-fibulaire antérieur ± ligament calcanéo-fibulaire) et la gravité des lésions (rupture complète versus partielle) mais plus encore, l’échographie permet d’écarter d’autres diagnostics susceptibles de modifier la prise en charge thérapeutique (entorse de la syndesmose tibiofibulaire distale, entorse du Chopart, lésion du rétinaculum supérieur des fibulaires avec instabilité tendineuse associée …).

En pathologie tendineuse, les lésions traumatiques aiguës sont rares et résultent plus volontiers d’un surmenage : là encore, l’échographie permet d’en faire le diagnostic positif, de préciser la gravité des lésions (tendinose, rupture), de différencier une pathologie tendineuse d’une pathologie péritendineuse (ténosynovite, péritendinose) et de guider au mieux une infiltration de corticoïdes locaux si nécessaire.