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Hypoglycémie et diabète

Hypoglycémie du diabétique

Recommandations lors de la pratique d’activités physiques et/ou sportives

En France, la prévalence du diabète de type 2 sous traitement médicamenteux est à 4,6 % de la population, soit environ 3 millions de personnes.

Cette prévalence augmente avec l’âge, l’obésité, l’inactivité physique et la précarité.

Les patients diabétiques de type 2 sont trop souvent sédentaires et près de 70 % n’ont pas d’activité physique (AP) régulière de loisir.
Il est donc conseillé de pratiquer une activité physique adaptée pour les diabétiques de type 2.

Conduite à tenir en cas de malaise d’hypoglycémie

1 / Vous pouvez reprendre du sucre seul(e) dès que vous ressentez les premiers signes de l’hypoglycémie
2 / Vous ne pouvez pas vous resucrer seul(e).

Conséquences et risques de l’hypoglycémie pour les sportifs

La prévention est très importante

Si votre glycémie est inférieure à 1,30g/l avant la réalisation d’un effort intense et long ou la pratique d’un sport et ou d’une activité physique de plus de 30 minutes : il faut prendre une collation supérieure ou égale à 20g (sucre lent).

Collation régulière au cours de l’effort : de 20 g à plus de 50 g/h selon l’intensité et la durée.

Ne pas attendre d’être en hypo pour se resucrer +++ : prendre des sucres rapides, 15 grammes, avec du liquide en respectant 15 minutes de repos.

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Médicaments antidiabétiques et activité physique : prévenir l’hypoglycémie*

Chez les patients DT2 traités par des antidiabétiques oraux insulinosensibilisateurs (biguanides) ou par des médicaments de la voie des incrétines (agonistes du récepteur GLP-1 ou inhibiteurs des DPP4), il n’y a pas de risque d’hypoglycémie lors de l’AP.

Chez les patients DT2 traités par des antidiabétiques oraux insulinosécréteurs (sulfamides hypoglycémiants, glinides) ou par de l’insuline, si leur glycémie est équilibrée et si la durée de l’AP est > 30 minutes, le risque d’hypoglycémie à l’AP est augmenté.

Une chute rapide de la glycémie peut se produire chez ces patients et les rendre symptomatiques4 avec une glycémie même supérieure à 0,70g/L, et inversement une chute rapide de glycémie peut se produire sans générer de symptômes d’hypoglycémie notables.

Il est donc prudent de surveiller la glycémie avant et sur plusieurs heures après l’AP, particulièrement quand on commence ou modifie un programme régulier d’AP ou lorsque l’on modifie le traitement pharmacologique.

Cette surveillance de la glycémie permet d’adapter les horaires ou les doses du traitement médicamenteux et/ou l’augmentation de la consommation d’hydrates de carbone pour prévenir une hypoglycémie durant ou après l’AP, en fonction de l’intensité et de la durée de l’AP et du niveau de glycémie mesuré.

Une AP supervisée par un professionnel ou accompagnée avec un partenaire réduit le risque de problèmes associés à des événements hypoglycémiques, et peut être conseillée. *Source : HAS

Plus d’information dans la chapitre 4 de notre Mooc : « Promotion, consultation et prescription médicale d’activité physique et sportive pour la santé ».