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Sport et Diabète de Type 2


Définition

Le diabète se définit par une Glycémie > 1,26 à jeun. L’activité physique et/ou sportive est recommandée. Elle augmente les dépenses énergétiques et contribue à l’équilibre glycémique, en complément à l’adaptation des apports nutritionnels (régime alimentaire, aidé parfois d’un traitement).

Effets du sport sur le diabète

La pratique d’un exercice prolongé régulier de 30 à 40min/jour permet de diminuer le glucose sanguin, par l’augmentation de la consommation calorique et contribue ainsi à stabiliser la glycémie et le poids. L’activité régule les mécanismes d’hyperinsulinisme dans la phase initiale de la maladie, et évite l’épuisement sécrétoire du pancréas. L’activité physique et sportive est recommandée mais présente toutefois quelques risques. Le risque principal bien connu repose sur l’hypoglycémie. Les efforts intenses, et les compétitions exposent au risque d’hyperglycémie, dont le mécanisme est une réaction hyper adrénergique due au stress. Quels bénéfices apporte l’activité physique sur le diabète ?

D’une façon générale, l’activité physique et/ou sportive améliore les facteurs de risque : elle ralentit le développement de l’ostéoporose, l’arthrose, l’hypotonie musculaire. La survenue de troubles de l’équilibre est retardée. Les facteurs de risques cardiovasculaires sont également d’apparition retardée, avec une diminution du risque d’hypertension artérielle et d’athérosclérose, le maintien d’un bon débit cardiaque et d’une bonne vascularisation tissulaire. L’amélioration de la fonction respiratoire s’exprime par l’entretien d’une bonne ventilation.

Comment éviter l’hypoglycémie ?

Le risque d’hypoglycémie peut survenir en fonction de l’intensité, de la durée de l’effort, du moment de pratique dans la journée, et du type de traitement. Les symptômes de l’hypoglycémie sont souvent mal ressentis par les patients, et passent inaperçus. C’est pourquoi la règle de sécurité impose de contrôler la glycémie.

S’il s’agit d’une activité physique d’entretien > il est recommandé de contrôler la glycémie 1 à 3 heures après le repas (période post prandiale), en respectant la prise de 150 à 200g d’Hydrates de carbonne.

S’il s’agit d’un effort de durée plus prolongée, supérieure à 1 heure > il faut prévoir un apport glucidique à intervalle régulier, facilement assimilable (15 à 20g toutes les 30 à 40 min), composé de fruits secs, pâte de fruits, barres de céréales, et associé à de l’eau.

Le risque d’hypoglycémie est particulièrement présent lorsque l’exercice physique se produit à distance des repas. L’hypoglycémie peut survenir pendant l’entraînement, mais elle apparaît parfois retardée jusqu’à 6 heures après l’effort. La surveillance de la glycémie doit donc être poursuivie, et s’impose jusqu’au lendemain de l’effort au réveil. L’objectif est alors de déceler une hyperglycémie de rebond, réactionnelle à une hypoglycémie pendant la nuit.

S’il s’agit d’un exercice intense > ce type d’effort est plutôt hyper glycémique, demandant une compensation sucrée à distance et non au décours de l’effort.

Quelles adaptations du traitement insulinique ?

Pour un effort d’entretien > Diminuer l’insuline rapide prandiale avant l’exercice, afin de prévenir le risque d’hypoglycémie. Par contre, il n’est généralement pas nécessaire de modifier l’insuline intermédiaire ou lente.

Pour un effort de longue durée > Il est recommandé de diminuer de 10% la dose d’insuline lente.

Pour un effort intense > Diminuer d’une part l’insuline rapide prandiale de 10% à 50%, et d’autre part l’insuline du repas qui suit l’effort en réduisant l’insuline intermédiaire de 10% à 20% Antidiabétiques oraux : Si la Glycémie < 1,1g alors la posologie du traitement doit être allégée, et doit s’accompagner d’un apport complémentaire en Hydrates de carbone (15g). Si la Glycémie est comprise entre 1.1 et 1,46g > La diminution de la posologie suffit dans la majorité des cas.