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Boulimie et sport

La boulimie, véritable crise de perte de contrôle de l’alimentation.

La boulimie, véritable crise de perte de contrôle de l’alimentation.

La boulimie se caractérise par la survenue au moins deux fois par semaine, d’un « accès boulimique ».

Cet accès boulimique est vécu  comme une véritable crise de perte de contrôle de l’alimentation.

Ce trouble du comportement alimentaire touche 8% des adolescents et l’âge moyen de survenue est de 19 ans.

 

Facteurs déclenchants

– Toute idée de séparation, que ce soit avec la famille, la fratrie, une intégration en internat ou centre de haut niveau, un stage d’entraînement, un déménagement, mais aussi la disparition d’un proche, un deuil.

– La naissance ou l’arrêt d’une relation sentimentale.

– Le sentiment d’échec, à un examen ou une compétition.

Signes cliniques

L’accès boulimique correspond à la survenue d’une sensation de faim accompagnée d’angoisse
et d’excitation
, caractérisée surtout par une absence de contrôle de l’acte alimentaire.
Le besoin de manger est imprévisible et échappe à tout contrôle.

Ces pulsions alimentaires incontrôlables sont orientées vers les aliments hyper caloriques, et s’accompagnent d’une sensation de plaisir.

Ces accès sont rapides, la voracité n’apportant qu’une mastication insuffisante.

L’accès boulimique se termine lorsqu’il n’y a plus d’aliment disponible (réfrigérateur vide), ou lorsqu’il déclenche une douleur abdominale ou lorsqu’il est interrompu par un événement extérieur.

Ces épisodes de frénésie alimentaires sont suivis par des douleurs et pesanteurs abdominales, nausées vomissements, un mal être avec impression d’être difforme.
Ce comportement s’accompagne de phénomènes compensatoires, avec un recours à des activités physiques excessives, des vomissements ou la prise de diurétiques et laxatifs.

Conduite boulimique

En dehors de crises décrites ci-dessus, les préoccupations excessives vis-à-vis de la nourriture sont bien marquées, associées à des fantasmes et envies culinaires, un contexte d’anxiété.

Le comportement oscille entre une peur de grossir et des envies de manger sans limite.
On retrouve souvent des envies de nourriture, une peur de manquer, le refus de manger à heures fixes…

L’obsession des régimes est entretenue par la recherche d’une minceur idéale, incitant la prise de laxatifs
ou diurétiques, ou d’anxiogènes.

On observe une attitude d’évitement des lieux « à risque de manger » pour éviter les tentations, éviter les sollicitations extérieures, éviter les situations solitaires.

La préoccupation vis-à-vis de la nourriture est constante.

Evolution

Le plus souvent le poids reste normal.
La présence d’un contexte dépressif sous-jacent constitue un signe de gravité, à l’origine de la persistance des troubles (30%).

Complications

Les complications les plus fréquentes sont consécutives aux vomissements, tels que les gingivites, reflux gastro-œsophagiens, gastrites.

On peut également rencontrer des troubles du cycle menstruel, des troubles de l’humeur sous forme d’épisodes dépressifs.

Dans les formes évoluées, une prise pondérale peut apparaître.

En résumé on retrouve :


Place d’une activité sportive

Si le sport ne fait pas grossir, il est un facteur d’équilibre et de régulation nutritionnel.
Les sports ou activités sportives de type endurance sont conseillés.

La boulimie peut être un frein à la pratique en raison de l’image du corps dégradée qu’elle renvoie
et
gêne la tenue sportive et le regard des autres.

Attention aux traumatismes induits par une pratique inadaptée : demandez l’avis à votre médecin.

Focus Le « Binje Eating Disorder »

Le Binje Eating Disorder est un trouble du comportement alimentaire, ressemblant à la boulimie. On y retrouve une préoccupation excessive vis-à-vis du poids et de la silhouette, ainsi que des accès de frénésie alimentaire caractérisés par une perte de contrôle du comportement. Contrairement à la boulimie, ce trouble comportemental n’est pas corrigé par des attitudes compensatrices, telles que les vomissements ou l’usage de diurétique ou de laxatif.

Traitement

Le pronostic dépend de la rapidité de la prise en charge.

Cette prise en charge doit être pluridisciplinaire, généralement à domicile, et associe une psychothérapie, un suivi nutritionnel et médical.

 

Lire aussi :

+ Troubles du comportement alimentaire (TCA).