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Applications Pratiques des Etirements

Article
extrait de la thèse de
médecine :
« Présentation
de concepts de physiothérapie
selon trois discipline : les
étirements, la musculation
et l’endurance. Applications
médicales et sportives
».

Thèse soutenue en février
2008 à Lille, par M.
Paulo Fernandes et dirigée
par le Docteur Popineau.

La
version
complète
de cet article
est disponible en format Pdf.
L’Intégralité de
cette thèse est proposée
en rubrique Bibliographie
et peut être consultée
dans nos locaux sur demande
écrite
.

APPLICATIONS
PRATIQUES DES ETIREMENTS

Ils sont souvent en compléments
avec d’autres techniques
: musculation, endurance aérobie,
ergothérapie…

I – Les
tendinopathies

1 – Histologie

Les tendinopathies histopathologiquement
sont une dégénérescence
intratendineuse, il ne s’agit
pas d’un état inflammatoire,
d’où la notion de
tendinose à leurs égards
[1].

Le terme de tendinose
reste soumis à critique,
ainsi Métais F dans son
article en date du jeudi 12 avril
2007 dans « Kiné
actualité », nous
indique : « …On note dans
ce contexte mécanique l’absence
de cellules inflammatoires au
sein de ces lésions.

Ce qui fait abandonner le terme
de tendinite pour celui de tendinose.
Ces travaux peuvent être
néanmoins critiqués
puisqu’ils ne peuvent être
réalisés que sur
des lésions chroniques,
irréversibles, relevant
d’un traitement chirurgical.
On ne peut donc pas dire aujourd’hui
si ces lésions dégénératives
ne sont pas précédées
d’une phase inflammatoire…p
21 » [2].

Cette tendinose traduit une rupture
partielle du collagène
c’est-à-dire la phase
3 de la réponse mécanique
du tendon à l’étirement
(cf. schémas anatomiques
sur le tendon). De fait, cette
réparation peut prendre
des mois, elle ne se mesure pas
en quelques semaines. Pourquoi
cette durée de récupération?
La synthèse du
collagène
peut
durer cent jours.

Les tendinopathies
peuvent être divisées
en deux groupes
:
> les lésions inflammatoires
se traduisant
par des tendinites, tenosynovites,
bursites,
> les lésions dégénératives
considérées comme
des tendinoses, si la lésion
est insérée sur
l’os
c’est l’enthésopathie.

2 – Traitements

– Traitement médicamenteux symptomatiques
[1].

Les anti-inflammatoires non
stéroïdiens
sont
indiqués préférentiellement
dans les états de tenosynovites
ou de bursites associées uniquement
dans les lésions isolées
du tendon ou tendinose.
L’infiltration de corticostéroïdes
est reconsidérée car le
caractère inflammatoire est sujet
à discussion.

– Traitement physiothérapique.

La rééducation a une place
de choix avec des traitements ayant
pour objectifs de majorer la résistance
tissulaire du tendon. Le programme de
base sera une diminution de la contrainte
mécanique, un repos relatif avec
une rééducation passive
ou active (des massages, des étirements
associés au renforcement excentrique)
[3].


La diminution de la contrainte mécanique

comporte un volet consistant à
procurer une diminution de la surcharge
mécanique du tendon avec du repos
relatif, orthèse, attelles, semelles
orthopédiques, strapping, aménagement
d’une activité professionnelle…

Le repos relatif est
plus long que le simple traitement de
la tendinite qui est en fait une tendinose.
Ce repos relatif vise à éviter
les mouvements nocifs et à poursuivre
les activités en dessous du seuil
douloureux.


Une rééducation par des
massages et étirements

comme l’étirement de type
transversal, longitudinal ou de type
actif (PNF) ou passif. L’étirement
de type transversal est inclus dans
le massage transverse profond. Ce dernier
est indiqué dans les tendinopathies
corporéales.

On évite sa pratique dans les
tendinites. Il est contre-indiqué
dans les calcifications du tendon. Son
mode d’application s’effectue
transversalement au tendon, pendant
7 à 10 minutes avec 2 à
3 séances par semaine sur un
total de 10 séances.
Ce massage agit grâce à
ses effets antalgiques locaux, trophiques
et mécaniques. La rééducation
utilise également l’étirement
de type longitudinal par les exercises
sur les chaînes musculotendineuses
(travail en globalité de l’ensemble
des chaînes musculaires).

Le renforcement musculaire
pourra être de type excentrique.
Il pourra commencer de façon
prudente par un mode statique puis dynamique
suivie de concentrique et se terminer
de façon excentrique. (cf chapitre
II, sur le sujet du mode excentrique,
notamment avec le protocole de Stanish).
Le régime excentrique aurait
un effet sur les ténocytes produisant
du collagène.
En effet, d’après Lamontagne
M « …la production de collagène
est probablement la clé du phénomène
cellulaire qui détermine la récupération
de la tendinose…p 2163 » [1].
Le renforcement musculaire est utile
car il permet de répartir les
tensions sur l’appareil musculo-ligamentaire.

– Les agents physiques.

La physiothérapie possède
un cortège de traitements dont
les bienfaits restent à démontrer
tels que les ultrasons, laser, chaleur,
ionisation, onde courtes, courants de
basse fréquence, électrothérapie
à visée sédative
(TENS), cryothérapie, onde de
choc.

– Le traitement chirurgical.

La chirurgie est évoquée
en dernier lieu, elle est rare.
Le caractère inflammatoire
d’une tendinose est un sujet à
discussion selon les auteurs. En début
de symptômes, la tendinose peut
se soigner en 6 à 10 semaines
et pour la tendinose chronique, la récupération
peut varier de 3 à 6 mois. L’étirement
(transversal et longitudinal) peut être
utilisé en complément
de thérapeutique pour le traitement
d’une tendinose [2].


Schémas et suite de l’article
(pdf, 6 pages, 35 Ko).