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Physiologie des Etirements

Article
extrait de la thèse de
médecine :
« Présentation
de concepts de physiothérapie
selon trois discipline : les
étirements, la musculation
et l’endurance. Applications
médicales et sportives
».

Thèse soutenue en février
2008 à Lille, par M.
Paulo Fernandes et dirigée
par le Docteur Popineau.

La
version
complète
de cet article
est disponible en format Pdf.
L’Intégralité de
cette thèse est proposée
en rubrique Bibliographie
et peut être consultée
dans nos locaux sur demande
écrite
.

PHYSIOLOGIE
DES ETIREMENTS

A – Définition
des étirements

Le stretching vient du verbe anglais
« to stretch »
qui signifie « étirer
».
Le but des étirements est
l’acquisition de la qualité
de souplesse permettant de «
réaliser un geste ou une
suite de geste avec un maximum
d’amplitude et d’harmonie
» [1].

Pour Canal M.
[2] le terme « stretching
» : « …. recouvre
toutes sortes de pratiques, mais
historiquement correspond à
la vulgarisation des techniques
réflexes mises au point
par Kabat, Knott et Voss dans
le courant des années 50
sous le nom de Facilitation
Proprioceptive Neuro- musculaire

p 33 ».

De même, Canal M [2] définit
aussi le terme de souplesse et
d’assouplissement ainsi
: « … la souplesse est
le terme le plus large qui en
anglais correspond à la
flexibilité (flexibility)
c’est-à-dire la possibilité
de se « plier »
facilement.
L’assouplissement,
pour prendre les termes les plus
larges possibles, viserait la
suppression des tensions susceptibles
de limiter ou de contrarier le
mouvement, recouvrant ainsi tous
les domaines dans lesquels la
souplesse est susceptible de s’exprimer
… p 33 ».

D’après Frey
citée dans Weineck [3],
sa définition est : «…la
souplesse articulaire (concerne
la structure des articulations)
et la capacité d’étirement
(concerne les muscles, les tendons,
les ligaments et les structures
capsulaires) doivent être
considérées comme
des composantes de la souplesse
et des sous-catégories
de celles-ci… p 273 ».

B – Généralités

I – Présentation des
structures mises en jeu lors d’un
étirement

Lors d’un étirement, quatre
éléments essentiels sont
mis en jeu :

1. le tendon (ou du
ligament) qui s’attache sur l’os,

2. le muscle,

3. l’aponévrose,

4. les mécanismes de physiologie
nerveuse
(réflexe myotatique,
réflexe myotatique inverse, et
l’innervation réciproque).

Lors de l’étirement,
la peau et la structure osseuse subissent
également des contraintes physiques.
Un étirement peut donc agir sur
les trois composantes anatomiques principales.
Par degré décroissant
d’extensibilité, nous avons
le muscle, l’aponévrose,
le tendon (l’os est le moins extensible)
[4 ; 5].

Le muscle est l’élément
anatomique le plus déformable,
il entre en relation avec les deux autres.
L’aponévrose des muscles
a des fibres maillées plus lâches
(organisation microvacuolaire tridimensionnelle),
elle est de ce fait plus déformable
que le tendon.
Celui-ci constitue un dérivé
d’aponévrose avec une organisation
différente et plus dense des
fibres de collagène.

Ces structures seront présentées
par ordre décroissant d’extensibilité.

1 – Le muscle

Il existe différentes sortes
de muscles dans le corps. Le muscle
strié squelettique
est
le plus souvent étiré.
Il fait partie du système ostéo-musculo-ligamentaire.
Voici quelques schémas illustrant
la structure macroscopique et microscopique
du muscle strié squelettique.
Nous constatons que le muscle est entouré
de gaines aponévrotiques de deux
types :

– les enveloppes conjonctives externes
: aponévroses ou fascias,

– les enveloppes conjonctives internes
: épimysium, périmysium,
endomysium, sarcolemme.

En poursuivant plus petit dans la structure,
nous distinguons le sarcomère
composé de myofilaments épais
et fins, filaments de titine, disque
Z (schéma 3 et 4)…
Schémas et suite de l’article
(pdf, 24 pages, 1,5 Mo).