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Dépression et activité physique

Dépression et activité physique

L’activité physique et sportive est source de bien-être physique et émotionnel.

La maladie dépressive est par elle-même source de fatigue, de perte de plaisir, d’indécision et de démotivation. Les troubles du sommeil associés apportent une fatigue physique et morale qui répondent parfaitement à la pratique de l’activité physique.

En 2025, la santé mentale devient une priorité nationale et la grande cause Nationale. La santé mentale est un état de bien-être qui permet à chacun de réaliser son potentiel, de faire face aux difficultés normales de la vie, de travailler avec succès et de manière productive, et d’être en mesure d’apporter une contribution à la communauté (Organisation Mondiale de la Santé).

Le patient souffrant de dépression est susceptible d’avoir un comportement d’isolement à l’origine d’une réduction de son activité physique et d’un déconditionnement physique secondaire qui aggrave encore ses symptômes dépressifs et dégrade sa qualité de vie.

Une thérapie non médicamenteuse efficace : l’activité physique

L’activité physique et sportive est source de bien-être physique et émotionnel. Elle favorise un bon sommeil et améliore la qualité de vie et la perception de soi. Pratiquée à plusieurs, l’activité physique renforce les liens sociaux.

L’activité physique adaptée comme thérapeutique non médicamenteuse pour :

→ Lire notre dossier complet selon les recommandations de la HAS sur le site de l’Observatoire Médical du Sport Santé (OM2S).

Les bienfaits de l’activité physique sur la dépression

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) rappelle qu’elle « permet de réduire le risque de troubles psychiques en agissant notamment sur des facteurs psychologiques tels que le renforcement de l’estime de soi, le sentiment d’auto-efficacité et de contrôle de soi. L’activité physique favoriserait également l’interruption des pensées négatives associées au stress, à la dépression et à l’anxiété ».

→ Source : Bouger pour une bonne santé mentale (sante.gouv.fr).
À savoir !

Selon la Haute Autorité de Santé (HAS), l’activité physique est un outil thérapeutique recommandé pour les patients dépressifs, notamment en cas de dépression légère à modérée.

Les bénéfices de l’activité physique sur la dépression apparaissent dès quelques semaines, à condition de maintenir une régularité. L’objectif est de pratiquer au moins 30 minutes d’exercice modéré tous les jours.

Télécharger le PDF des recommandations de la HAS

Une thérapie non médicamenteuse dans le cadre du sport santé sur ordonnance

L’idée d’utiliser diverses formes d’exercice physique pour améliorer la santé est largement répandue. Bien que cette idée remonte à l’antiquité, il était peu conventionnel jusqu’à ces dernières années d’envisager l’utilisation de l’exercice physique en tant que thérapie (principale ou adjuvante) dans la prise en charge des psychopathologies. Ces deux dernières décennies, cependant, nous assistons à une explosion de l’intérêt scientifique pour cette forme d’intervention non médicamenteuse.

→ Lire la suite : L’exercice physique pour la santé mentale : mécanismes, recommandations, recherches futures (Elsevier, 2023).

Les meilleures pratiques sportives pour accompagner la dépression

Bouger permet de lutter contre la dépression mais il faut commencer progressivement en choisissant l’activité que l’on aime et praticable près de chez soi et avec des amis ou un coach empathique et à l’écoute.

Les activités physiques à intensité légère ou relaxante :

Les activités d’endurance à intensité moyenne ou forte :

Les sports collectifs pour recréer du lien social :

Parlons santé mentale !

Bibliographie

■ Haute Autorité de santé. Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité. Site internet : HAS. Saint-Denis La Plaine (France) ; 2022

L’activité physique et sportive : un atout essentiel pour le bien-être (ameli.fr, 2025).

■ Bessot N., Pottier M., Davenne D., Sesboüé B. Rythmes biologiques: implications pour les activités physiques et sportives. Médecine du sport. Elsevier Masson 2020;15:130-137

■ BrokmeierL.L., Firth J., Vancampfort D., Smith L., DeenikJ., Rosenbaum S. et al. Does physical activity reduce the risk of psychosis ? A systematic review and meta-analysis of prospective studies. Psychiatry Research, 2020, vol. 284.

■ Davenne D. Activité physique et sommeil chez les seniors. Médecine du Sommeil. Elsevier Masson. 2015;12(4):181-189

■ Duché P. Entraînement et activité physique chez l’enfant : du sportif à l’enfant malade. Médecine du sport. Elsevier Masson 2020;18:155-161

■ Fabien D. Legrand*, Francis Chaouloff , Clément Ginoux , Gregory Ninot , Guillaume Polidori , Fabien Beaumont, Sébastien Murer , Philippe Jeandet , Antoine Pelissolo L’exercice physique pour la santé mentale : mécanismes, recommandations, recherches futures. L’Encéphale Volume 49, numéro 3 ,juin 2023,

■ Royant-Parola S. Prise en charge de l’insomnie. Physiologique du sommeil. Elsevier Masson 2017;2:11-44

■ Schuch F. B., Stubbs B., Meyer J., Heissel A., Zech P., Vancampfort D. et al. Physical activity protects from incident anxiety: A meta-analysis of prospective cohort studies. Depression and Anxiety, 2019, vol. 36, no 9

■ Tréhout M., Leroux E., BigotL., Jego S., Leconte P., Reboursière E. et al. A web-based adapted physical activity program (e-APA) versus health education program (e-HE) in patients with schizophrenia and healthy volunteers: study protocol for a randomized controlled trial . European Archives of Psychiatry and Clinical Neuroscience, 2021