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Injections de PRP pour les tendinites

Injection de PRP dans le genou

De 2 à 3 injections entre 3 et 6 semaines d’intervalle.

Un traitement par PRP pour soigner une tendinite sera proposé après l’échec aux autres traitements comme le repos et le glaçage.

La plupart des lésions musculaire et/ou squelettiques survient dans des zones faiblement vascularisées donc fragilisées, comme le tendon Achille.

Le processus naturel de l’organisme de cicatrisation est donc lent à cause de ce déficit de vascularisation et donc de facteurs de croissance disponibles immédiatement et en quantité.

Qu’est-ce que le PRP (Platelets Rich Plasma) ?

Les Plasmas Enrichis en Plaquettes est produit par un système de centrifugation fabriqué à partir du sang du patient. La centrifugation permet de séparer les différents composants du sang pour ne conserver que le plasma et les plaquettes.

L’utilisation du sang du sportif permet de limiter tout risque de contamination. Le PRP est ensuite injecté en intra-tendineux afin d’accélérer la réaction de cicatrisation du tendon.

Les facteurs de croissance libérés en grand nombre par les plaquettes stimulent les cellules souches locales ce qui permet la cicatrisation des tissus lésés et réduit inflammation et hémorragie

Selon les médecins opérateurs les techniques peuvent variées et la qualité de  PRP peut aussi être le choix du médecin qui peut par exemple utiliser un PRP enrichi

 

Bon à savoir : la technique du « Needing »

Innovante cette technique consiste en un geste guidée par l’échographie de cribler la zone du tendon lésé avec l’action seule de l’aiguille (dry needing) ou en complément avec une injection classique de PRP .

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Les plaquettes renferment différents facteurs de croissance PDGF, les facteurs de croissance bêta transformant (TGF-ß) et endothélial vasculaire (VEGF). Il est prudent d’analyser les résultats de cette méthode.

Aucune interdiction de l’AMA depuis janvier 2013 sauf si facteur de croissance injecté séparément, section S.2.5.

Le PRP (Platelets Rich Plasma) ou l’ACP™ (Autologous Conditioned Plasma) permet de rendre disponible les facteurs de croissance sur la zone de la lésion.

Le saviez-vous ?

Les facteurs de risque de la survenue d’une tendinite

  • répétition du geste
  • surentraînement
  • fatigue générale
  • prise d’antibiotiques
  • l’équipement ou les sols

En savoir plus : Tendinopathies, des causes variées

Le conseil du doc de l’IRBMS

Les injections de PRP doivent s’inclurent dans une prise en charge globale lors d’une pathologie tendino- musculaire chronique et après tout traitement médical et kinésithérapeute habituel dont les séances de reprogrammation musculaire .Ils sont un traitement dit de deuxième ligne souvent après plus de 6 mois d’évolution de la douleur ou de l’impotence fonctionnelle et toujours après  des auto exercices de rééducation (selon le protocole de Stanish).

L’échographie qui permet de constater l’éventuelle lésion du tendon avec la présence d’une fissure est un examen dit « gold standard » afin de poser l’indication de traitement par PRP.

Les plaquettes sanguines

Les plaquettes sanguines appelées thrombocytes sont des cellules sans noyau formées dans la moelle osseuse.

Elles jouent un rôle essentiel dans la coagulation car elles forment des agrégats qui vont réaliser un véritable bouchon au niveau d’une blessure juste après qu’elle se produise (comprimer accentue la réalisation de l’hémostase) avant que les autres facteurs de la coagulation sanguine viennent stopper.

Exemple : un taux trop bas de plaquettes peut être à l’origine de saignement de nez.

Elles sont supposées avoir un rôle important sinon prépondérant au niveau de :

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Technique de préparation

La préparation de PRP nécessite un prélèvement de votre sang, selon des techniques strictes de sécurité comme pour une prise de sang normale.

Le principe est une centrifugation d’un échantillon de votre sang pour extraire le PRP (Platelet Rich Plasma).

La méthode d’obtention est la suivante :

Attention, il ne faut pas confondre avec le traitement des tendinites par injection de sang autologue. Les études donnent des résultats contrastés, de plus l’Actovegin est une molécule interdite par le code antidopage de l’AMA en cas d’administration par intraveineuse. Consultez la liste des produits et substances interdits.

L’avis de spécialistes de la médecine du sport

Reste-t-il une place pour les injections de PRP dans les tendinopathies ?

AUTEURS

  • Dr Patrick LE GOUX
  • Pr Maxime BREBAN
  • Dr Bernard MONTALVAN
  • Dr Shahnaz KLOUCHE
  • Pr Philippe HARDY

Les tendinopathies mécaniques rencontrées fréquemment en rhumatologie ont une évolution naturelle qui peut être longue. La complexité des données physiopathologiques et biomécaniques concernant la survenue des lésions tendineuses, le déroulement inégal des différentes phases de réparation ainsi que le polymorphisme anatomoclinique important des tendinopathies rendent compte de la difficulté d’utiliser les différentes thérapeutiques médicales disponibles. Les essais randomisés contrôlés comparant les injections de PRP aux injections de corticoïdes ou injections salines ne permettent pas de conclure à leur efficacité, en particulier dans l’épicondylite latérale où la littérature reste controversée. Malgré l’absence de niveau de preuve clinique satisfaisant, il reste une place étroite pour les injections échoguidées de PRP effectuées en milieu spécialisé. En attendant des traitements capables de démontrer une action objective sur la réparation, la prise en charge des tendinopathies dans notre pratique comprend systématiquement des autoexercices de rééducation (protocole de Stanish). Sources la  lettre du rhumatologueN°426 11-2016 :18-24

Combien d’injections ? et sont-elles douloureuses ?

De 2 à 3 injections entre 3 et 6 semaines d’intervalle. On peut donc ressentir une douleur au moment de l’injection car en principe on ne fait pas d’anesthésie locale ou dans les heures qui suivent, cela dépendra en fait de plusieurs facteurs dont la sensibilité et la réactivité.

Une astuce : appliquer de la glace peut soulager.

Un repos de 48 heures peut être conseillé. La prise de paracétamol est souvent un bon remède.

Quelles sont les risques ?

Tout gonflement douloureux et chaud avec de la fièvre dans les jours qui suivent l’injection doit amener à consulter de nouveau le médecin.

Existe-t-il des contre-indications ?

D’une manière générale votre médecin fera un interrogatoire préalable pour connaitre les rares contre-indications.

Ne pas faire d’injection en cas de fièvre, prise AINS, de traitement liquéfiant le sang (anticoagulant)… en étant enceinte ou encas d’allergie.

Ces injections sont-elles prises en charge par la sécurité sociale ?

La consultation peut être prise en charge mais l’injection et donc le geste technique global est hors nomenclature donc en principe non remboursé. N’hésitez pas à demander un devis préalable.