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Le rugby, un sport collectif de combat sans l’intention de blesser

La pratique du rugby

Héritier direct des luttes tribales, des jeux rituels des civilisations antiques, le rugby prospéra initialement en Angleterre avant d’être codifié en 1871.

Ce sport se décline en plusieurs championnats à 7, 13 ou 15

Le rugby à 13 ou jeu à 13

Sous l’égide du Rugby football League International Board. En dehors du nombre de joueur (13) la grande différence est la notion de « tenu » qui provoque le « talonne ».

Le rugby à 15

Décrit en 1823 par William Webb Ellis qui s’est emparé d’une balle à la main. Le rugby fit son entrée en France grâce aux Anglais, en s’implantant d’abord au Havre puis à Paris, où un championnat fut créé. Mêlée et Maul se mélangent au jeu d’attaque et de défense avec la réalisation de plaquages.

Le rugby à 7

En 1883, un apprenti boucher écossais du nom de Ned Haig organise un tournoi de rugby au bénéfice du club de Melrose. Afin de multiplier les matchs et de faire la part belle au spectacle, il diminue la durée d’une rencontre à 15 minutes et la taille de l’équipe à sept joueurs. C’est le premier tournoi de rugby à sept.

Sport olympique en 2016 pour les femmes et les hommes. Le rugby à sept se joue avec trois avants, qui forment les mêlées et quatre arrières. Chaque match se déroule en deux périodes de sept minutes, sauf la finale de certaines compétitions qui se joue en deux périodes de dix minutes.

Le rugby sport pour gladiateurs ????

Le rugby ou l’ovalie a eu ses années noires en raison des règles du jeu qui ne sanctionnaient pas assez le jeu dangereux. Ainsi tout le monde se souvient de Max Brito qui en Coupe du Monde en Afrique du Sud en 1995 resta immobilisé sous de nombreux joueurs qui ne se disputaient pas le ballon mais qui immobilisaient ses ennemis et le malheureux Brito a eu les vertèbres cervicales fracturées et se retrouva tétraplégique.

Le « rugby safe » devenait dès 1990 une obligation en luttant contre le jeu dangereux et en modifiant selon l’âge et le niveau les règles comme l’interdiction des plaquages risqués et les fameuses « cuillères » qui faisaient l’admiration de tous ceux qui regardaient, le Tournoi des 5 Nations !

La Fondation Albert Ferrasse-FFR a été créé en 1990 et intervient :

  • sous forme d’aides financières,
  • sous forme de conseils,
  • en sollicitant l’ensemble de la famille du rugby pour que les grands blessés ne soient pas oubliés.

Les commotions cérébrales sont aussi remarquablement prises en charge préventivement par le monde de l’ovalie.

Pour lutter contre le jeu dangereux, les arbitres sont maintenant assistés par l’arbitrage vidéo et du « Foul play review process »

 

Les différences avec les règles du rugby à XV sont :

Les bleus sevens nom de l’équipe de rugby à 7 Française ont donc participé pour la première fois aux  JO de 2016.

La Fédération Française de Rugby (15 et 7) forte de ses 278.634 licenciés en 2007, organise sur l’ensemble du territoire des Championnats jeunes, adultes, seniors et féminines, qui rassemble sur tous les stades de France de nombreux passionnés de ce sport du ballon ovale.

Avertissement

Le Certificat Médical de non contre-indication préalable à la pratique du rugby doit être présenté annuellement et nécessite un certain nombre d’examens complémentaires.

Pour en savoir plus, consultez notre article dédié au CACI

L’accidentologie la plus dramatique

L’entorse cervicale

La commission médicale a proposé et a été entendue par rapport aux dangers d’accidents cervicaux lors de mêlées ou de rentrées en pack mal contrôlées ; les règlements fédéraux ont pris en compte cette problématique pour adapter les règlements et ont défini pour certaines lignes des examens médicaux spécifiques (arrêté du Ministère des Sports). En effet le rachis cervical est très vulnérable, d’autant que les erreurs techniques dans les mêlées, soit écroulées soit tournées, sont fortement sanctionnantes pour l’axe vertébral et cervical en particulier. Les lésions cervicales ne sont pas rares ; certaines malheureusement débouchent vers des accidents dramatiques avec des séquelles médullaires catastrophiques.

Les circonstances de l’accident La mêlée écrasée, l’effondrement voulu ou non de la mêlée entraîne une chute de premières lignes qui sont les plus exposées. Si un joueur expérimenté arrive souvent à se dégager, il peut être lui-même prisonnier de cette mêlée écrasée avec le cou en hyper flexion. C’est à ce moment-là que l’accident peut survenir par une accentuation de cette flexion lorsque les autres joueurs tombent sur lui. Un joueur non expérimenté aura encore plus de difficultés à gérer une mêlée écrasée.

La traumatologie du rugby

La prévention : le «rubgy safe»

La formation des jeunes, la préparation physique progressive basée sur la souplesse et la vitesse et non la force, l’apprentissage d’un plaquage propre type, «écarter les bras, embrasser » le joueur et surtout à la hauteur du thorax , pas au-dessus de la ligne des épaules ni en dessous de la ceinture

Attention aux blessures lors des entraînements car selon le Docteur Bernard Dusfour, Président de la commission médicale de la ligue nationale, cela représente 30% des blessures !!

Les membres inférieurs

Il s’agit essentiellement d’entorses tibiotarsiennes dont le mécanisme est le même que pour la pratique d’autres sports, type football, volley-ball, basket-ball, handball, etc. Leur gravité est appréciée dès la survenue de l’accident, le traitement est adapté à la classification des entorses de gravité bénigne, moyenne, ou grave. L’immobilisation dépendra de cette gravité.

On retrouve par ailleurs des lésions des tarses par écrasement ou rupture pouvant dans un premier temps passer inaperçues et être retrouvées grâce à un bilan radiologique effectué en fonction d’une douleur chronique. La place de fracture de fatigue n’est pas spécifique à la pratique du rugby, mais on doit y penser devant une douleur inexpliquée. Les autres localisations articulaires les plus touchées : + Lire : Les accidents du rugby.

Le rugby, sport d’équipe de contact et de passion, subit de nombreux accidents, comme l’ensemble des sports pratiqués sur tous les stades de France. Toutefois, la prévention passe par la connaissance des règlements et l’application de ceux-ci. La pratique du rugby sous toutes ses formes est aussi à l’origine de lombo-sciatalgies qui peuvent être prévenues par la réalisation d’un gainage musculaire et d’étirements réguliers.

La face, les membres supérieurs et la dentition

Déchirure de la coiffe des rotateurs, fracture de l’épaule ou de la clavicule et fractures du nez sont fréquents, sans oublier la fracture de l’orbite ou des zygomatiques.

Les dents cassées ou luxées sont aussi fréquentes et, à ce sujet, les « morsures » sont particulièrement surveillées et sanctionnées.

Il faut distinguer toutefois l’incident de jeu et le jeu dangereux car blesser un joueur sans le respect du rugby safe peut entrainer une radiation à temps ou totale avec cours d’arbitrage obligatoires

 

Les conduites addictives

Les exigences physiques, la nécessité du résultat et la peur de la douleur conduisent à l’utilisation préventive des anti-inflammatoires et antalgiques comme le tramadol.

Attention à la traditionnelle 3ème mi-temps, avec utilisation abusive de l’alcool et alcoolo-dépendance qui en résulte.

 

Le dopage

Comme pour tous les sports les licenciés doivent appliquer la loi et les directives de AMA relayée en France par l’AFLD. Le site internet : www.ledopage.fr apporte toutes les réponses à cette problématique : contact@medecinedusport.fr

Les autres alertes médico-sportives

Le rugby nouveau sport olympique (à 7) demande le développement de qualités physiques, morales et psychiques exemplaires et d’un entraînement adapté.

Conclusion

Désormais sport olympique, le rugby masculin et féminin va apporter de nombreuses joies au sport français accompagné malheureusement de son cortège de blessures qui nécessiterons une prise en charge adaptée.

L’Équilibre Alimentaire Gagnant

Quelques repères de consommation alimentaire peuvent être proposés quotidiennement dans la semaine précompétitive, pour orienter l’alimentation vers les objectifs fixés soutenir l’hydratation, renforcer les réserves énergétiques, et privilégier les aliments de forte densité minérale et vitaminique. Ces adaptations deviennent essentielles les 3 derniers jours avant la compétition.

 

À l’entraînement :

Hydratation : mettre en place un protocole hydrique, avec notamment un verre d’eau minérale le matin au réveil, ainsi qu’avant chaque repas. Les eaux de boisson doivent représenter 2 litres par jour.

Vitamines : maintenez 5 produits vitaminés par jour, avec une crudité et fruit frais chaque matin au lever, ainsi qu’à chaque repas.

Minéraux :
– calcium : 3 à 4 produits laitiers par jour ;
– fer : 1 à 2 rations de protéines animales (viande, poisson, oeuf, jambon…) ;
– magnésium : légumes secs en début de semaine, bananes et aliments complets régulièrement.