Alzheimer et Activités Physiques
La maladie d’Alzheimer est la principale des démences dégénératives, induites par le vieillissement ou par l’addition de maladies dégénératives vasculaires ou autres.
L’augmentation de l’espérance de vie est certes un gain non négligeable pour l’humanité, mais elle nous apporte son cortège de maladies dégénératives, dont la maladie d’Alzheimer et affections connexes, véritable enjeu de santé publique de nos prochaines années.
Définition
La maladie d’Alzheimer est la principale des démences dégénératives, induites par le vieillissement ou par l’addition de maladies dégénératives vasculaires ou autres.
Les formes sont mixtes, d’apparition progressive, et souvent irréversibles. Les cellules cérébrales disparaissent progressivement, pour laisser place à des plages cellulaires morphologiquement inactives.
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Evolution de la maladie d’Alzheimer
Cette maladie, de plus en plus fréquente qui touche en France 225.000 personnes par an, réalise une désinsertion sociale progressive globale par la détérioration mentale qu’elle provoque. Si au début, il s’agit de simples difficultés à exécuter les tâches de la vie quotidienne, très vite, la confusion, la dépression, les états démentiels viennent se surajouter, rendant la vie du conjoint et de l’entourage difficile, voire insupportable. Au fur et à mesure de son évolution, la maladie progresse avec une atteinte réelle de la mémoire immédiate et récente.
La disparition du vocabulaire usuel, l’impossibilité d’exécuter des tâches simples, la perte de l’équilibre ainsi que l’oubli des habitudes de vie. Parallèlement, cette maladie évolue dans le maintien sauf pathologies associées de l’état général. L’évolution de cette maladie d’Alzheimer peut être réversible avec des pauses, mais comme dans l’évolution de la sclérose en plaques, on retrouve après des rémissions partielles des crises, avec aggravation brusque et accentuation des démences. Quelques éclairs peuvent apparaître, très ponctuellement, quelquefois, rendant l’entourage très responsable d’avoir cru à ces démences. Surveiller également les risques de dénutrition.
Le traitement de la maladie d’Alzheimer
De nombreuses associations et centres de recherches travaillent sur ce traitement dans la mesure où il s’agit, on l’a déjà dit, d’un enjeu de santé publique. Il n’existe pas, à ce jour, de traitement curatif, même si de nombreux espoirs sont en train de naître. Les seuls traitements reconnus sont ceux agissant sur les pertes de mémoire, les problèmes de langage et les atteintes modérées ou peu sévères de la maladie. Les facteurs de risque doivent être identifiés tôt. Les antécédents familiaux font partie de ces facteurs de risque.
Toutefois, on ne peut pas éliminer l’étiologie de la malchance, qui nous guette au hasard après 65 ans (6% des plus de 65 ans serait touché par la maladie d’Alzheimer). Le Moyen-Age avait décrit cette démence comme un syndrome de folie, mais il faut bien reconnaître que l’espérance de vie était beaucoup moins longue et que cette folie n’avait pas le temps de s’installer.
Les espoirs de traitement nouveau, en attendant la piste mitochondriale.
Si à ce jour aucun traitement ne peut guérir la maladie d’Alzheimer, on repose beaucoup d’espoirs sur l’Exelonk timbre transdermique de Rivastigmine inhibiteur de la cholinestérase, pour son action sur l’apprentissage de la mémoire en inhibant le rôle destructeur de cette cholinestérase sur le cerveau.
L’intérêt de la mise en place d’un timbre repose sur la certitude du bon suivi du traitement évitant l’oubli de la prise de comprimés. La prévention passe par le travail de la mémoire, l’entretien de la régulation posturale et de l’activité physique, il est toutefois utopique de penser que cela suffit.
Les facteurs de risque se compliquent avec le vieillissement, et les maladies intercurrentes type hypercholestérolémie, diabète, hypertension artérielle, obésité, troubles circulatoires et insuffisance respiratoire, etc.
Quelles activités physiques proposer ?
Techniques d’aide par l’entretien d’activités physiques
- Simplicité et routine
- Reprendre les activités anciennement pratiquées en les adaptant si possible ou du moins en parler.
- Fabriquer un album de souvenirs « sportifs ».
- Maintenir et aider l’exécution des tâches ménagères.
Des exemples d’activités possibles
- Circuit « équilibre » avec ballons, cercles et piste à suivre.
- Entraînement physique généralisé : vélo d’appartement, rameur, natation, etc.
- Jeu sur console : mémoire et physique.
- Activités physiques et théâtre(expression simple, textes courts, jeux d’acteurs).
- Marche découverte (si sortie possible).
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L’enjeu de l’activité physique dans la prise en charge
Il est prouvé que l’activité physique apporte un bienfait chez l’ensemble des patients souffrants d’une désorientation spatiale. Toutefois, il faut encore pouvoir l’imposer et la réaliser. La stimulation du cerveau et de ces zones proprioceptives et nociceptives donne manifestement un bénéfice dans :
- la découverte et l’entretien du schéma corporel
- la régulation posturale et l’équilibre
- le maintien des capacités cardio-respiratoires
- le maintien des mobilités fonctionnelles
- le maintien de la confiance en soi
- le maintien d’une certaine qualité de vie et d’une communication sociale
Quelles activités physiques proposer ?
Au fur et à mesure de l’évolution de la maladie, il sera difficile de proposer une activité physique progressive, puisque le malade aura l’impression de n’avoir jamais effectué ce qu’on lui propose.
Toute difficulté repose donc au soignant, au kinésithérapeute ou à l’éducateur spécialisé de déployer des exercices dont le rythme et l’intensité seront personnalisés et progressifs, tout en permettant une mémorisation de l’effort, suffisamment longue pour être efficace, pas trop pour ne pas lasser le patient, comporter de nombreuses pauses où l’on profitera de la récupération pour dialoguer sur le geste, sur le mouvement, et sur le passé éventuel du patient.
On se servira également du temps de ces pauses pour féliciter le patient, le valoriser et le mettre en avant. C’est la sous-estimation de soi qui provoque également le glissement vers une asthénie dépressive et augmente les phénomènes de démence.
Il est toutefois nécessaire, avant de commencer un programme d’activité physique de tenter d’évaluer les aptitudes physiques ; en effet les efforts proposés seront de type endurance, en travaillant le maintien de la force musculaire et de l’équilibre. L’intensité sera modérée 30 à 45 minutes 2 à 3 fois par semaine.
La maladie d’Alzheimer évoluant par poussées, on profite des bons moments pour revaloriser le patient en augmentant les charges et on s’adosse sur les mauvais moments pour travailler les exercices simples d’équilibre de posture tout en ayant comme seul but le maintien des mouvements et la reproduction des exercices dans la vie quotidienne. Sortir, marcher, faire ses courses, promener avec ses enfants ou petits enfants entre dans le maintien de la socialisation indispensable. Une véritable prise en charge collective s’impose en tentant de responsabiliser au maximum la personne atteinte. La qualité de vie doit être respectée avec la mise en place d’un véritable dispositif d’évaluation.
Conclusion
La maladie d’Alzheimer provoque certes un ralentissement global de la motricité et des activités quotidiennes. Toutefois, l’exercice physique maintient les capacités fonctionnelles et cardiorespiratoires et la réalisation des gestes simples de la vie au quotidien.
Il faudra plus que chez toute autre personne respecter les règles de prudence et de sécurité lors de la réalisation de ces exercices physiques. Par ailleurs, il ne faut jamais céder au découragement de l’entourage ou du patient car tout arrêter, c’est aggraver le repli sur soi du patient. Le maître mot est donc la difficulté, la patience, la sécurité la persévérance.
L’existence de structure adaptée sera la meilleure des réponses mais le maintien à domicile fait partie de la thérapie. Alors il est grand temps de former des éducateurs spécialisés et de proposer une prise en charge globale.
Pour en savoir plus : Plan Alzheimer 2008-2012
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