Activités physiques et cancer

La Bobologie au quotidien, aux Editions IRBMS

Activités Physiques et cancer

Des exemples de cancers dits « APS sensibles ».

Le constat

Les effets bénéfiques de l’activité physique concernent :

  • La prévention ou la correction d’un déconditionnement physique ;
  • Un maintien et/ou une normalisation de la composition corporelle ;
  • Une réduction de la fatigue liée aux cancers et une amélioration globale de la qualité de vie ;
  • Une amélioration de la tolérance des traitements et de leurs effets à moyen et long terme ;
  • Un allongement de l’espérance de vie et une réduction du risque de récidive.

1- Le cancer du sein

Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent des cancers féminins. Près d’une femme sur 8 développe un cancer du sein au cours de sa vie. En 2018, en France, on estime que :

  • Près de 59 000 nouveaux cancers du sein ont été détectés,
  • Plus de 12 100 décès ont été attribués à ce cancer.

Plus le cancer du sein est détecté tôt, plus il se soigne facilement, et plus les chances de guérison sont élevées. On observe 99 % de survie à 5 ans pour un cancer détecté à un stade précoce et seulement 26 % pour un cancer diagnostiqué à un stade tardif.

Le dépistage

La mammographie et l’autopalpation des seins et la consultation auprès du médecin traitant.

  • Le dépistage organisé du cancer du sein concerne toutes les femmes entre 50 et 74 ans, sans symptômes et n’ayant pas de facteurs de risque particuliers de cancer du sein, autre que leur âge.
  • Les femmes ayant un risque élevé ou très élevé de cancer du sein peuvent bénéficier d’un suivi spécifique adapté à leur situation individuelle. Depuis le 1er septembre 2016, les personnes nécessitant un dépistage spécifique peuvent bénéficier d’une prise en charge à 100% pour les examens recommandés dans leur situation.
► En savoir plus sur le dépistage du cancer du sein :  Les niveaux de risque sur le site e-cancer.fr.

Les facteurs de risque de développer un cancer du sein

  • Formes rares génétiques,
  • Obésité et surpoids,
  • Consommation d’alcool,
  • Hyperplasie des glandes ou autre cancer,
  • Sédentarité.

A noter : il existe une forte diminution des cancers du sein chez les femmes ménopausées qui pratique régulièrement une activité physique ou un sport.

► A lire sur notre site : Prévention des cancers du sein et activités physiques.

Les bienfaits de l’activité physique

Lorsqu’elle est associée à une alimentation adaptée et équilibrée l’activité physique contribue à une meilleure qualité de vie :

Le saviez-vous ?

3 heures de pratiques à intensité modérée par semaine, ou à intensité élevée 3 fois 20 minutes par semaine, diminue de 30 % le risque de décès prématuré (4 à 10 Mets soit d’un ressenti simple avec accélération du cœur et légère sudation à ressenti plus marqué avec forte sudation et essoufflement significatif).

Cancer et pratique d’une activité physique

L’essentiel, c’est de bouger :

  • Prendre les escaliers le plus souvent possible.
  • Descendre du bus ou du métro une station plus tôt.
  • Garer sa voiture à dix minutes à pied de son activité.
  • Passer du temps à bricoler ou jardiner.
  • Découvrir la nature à pied ou en vélo avec ses enfants ou petits-enfants.
  • Faire ses courses ou promener le chien.
  • Marcher 10 000 pas par jour ou au moins 30 minutes par jour.

Mooc APA et Cancer

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Savoir prescrire, préconiser, organiser, proposer, suivre et accompagner des Activités Physiques Adaptées (APA) à chaque patient concerné en organisant un parcours de soins entre les acteurs identifiés et qualifiés pouvant prendre en charge votre patient, en utilisant un langage commun.

2- Le cancer colorectal

Ce cancer touchant les hommes comme les femmes est l’un des plus fréquents en France. Il constitue le troisième cancer le plus fréquent chez les hommes et le deuxième chez les femmes. Il touche chaque année plus de 43 000 personnes et cause 17 000 décès. Il se développe sournoisement par transformation progressive d’un polype bénin. Ce cancer est donc dépistable.

Les cancers du côlon et du rectum et leurs facteurs de risque, Ameli.fr – 31 aout 2021

Le dépistage

C’est un enjeu de santé publique afin de mieux soigner et guérir du cancer.

Il est donc recommandé aux personnes âgées de 50 à 74 ans de pratiquer un test de dépistage une fois tous les deux ans proposés gratuitement par l’Assurance Maladie.

Quels sont les facteurs de risque du cancer colorectal ?

Il existe plusieurs facteurs dont l’âge et :

Le mode de vie :

  • Obésité,
  • Alimentaire riche en viande rouge et en charcuterie,
  • Alimentation pauvre en fibres,
  • Consommation d’alcool,
  • Tabagisme.

… et la sédentarité peuvent constituer des facteurs de risques.

Quels sont les bénéfices de l’activité physique ?

De nombreuses études (en France et à l’étranger) l’ont démontré : l’activité physique peu prévenir la survenue et le développement du cancer colorectal.

Un chiffre à retenir : 50% de réduction du risque au-delà de 30 minutes d’activité physique à intensité modérée par jour mais avec un effet dose (réponse améliorée) en augmentant la durée et l’intensité de l’effort ( de 3 à 6 Mets).

L’IMC élevé est un facteur de risque complémentaire il faut donc en complément adapter son alimentation.

Les bénéfices de l’activité physique en post cancer

Par son action sur les cellules de l’inflammation et certaines hormones on obtient :

  • Amélioration de la fatigue, de la douleur, valorisation l’image corporelle, régulation du sommeil, diminution l’anxiété et amélioration de la tolérance aux éventuels traitements.
  • L’activité physique permet de par son action sur certaines hormones (insuline et œstrogènes), sur l’inflammation (adiponectine et leptine) et sur l’immunité (macrophages et lymphocytes), de réduire en moyenne de 49% le risque de récidive d’un cancer du côlon.

Un chiffre à retenir : 40 % de réduction du risque de décès.

3- Le cancer de la prostate

Plusieurs études observationnelles retrouvent une association entre la pratique d’une activité physique après le diagnostic d’un cancer de prostate localisé et les survies globale et spécifique.

Les recommandations consensuelles

L’objectif est l’adoption d’un mode actif équivalent aux recommandations pour la population générale selon l’OMS et la HAS.

  • Réduire le temps de sédentarité quotidien en position assise ou allongée et rompre les périodes prolongés de sédentarité ;
  • Au moins 30 minutes d’exercice cardiorespiratoire par jour, au moins 5 jours par semaine en évitant de rester plus de 2 jours consécutifs sans pratiquer, d’intensité modérée à élevée avec de courtes périodes d’aérobie d’intensité élevée ;
  • Au moins 2 séances par semaine de renforcement musculaire modéré des membres inférieurs, supérieurs et du tronc, en respectant 1 à 2 jours de récupération entre deux séances : cela correspond, par exemple, au port de courses ou à la montée et descente d’escaliers ;
  • Des pratiques d’assouplissement et de mobilité articulaire 2 à 3 fois par semaine : étirements maintenus 10 à 30 secondes et répétés 2 ou 3 fois (sans inconfort ni raideur) ;
  • Des exercices d’équilibre au moins 2 fois par semaine peuvent être intégrés aux activités quotidiennes ou de loisir des patients âgés de 65 ans et plus.
► Source : https://www.e-cancer.fr

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