Coût de l’inactivité physique

Rapport activité physique en Europe - OCDE et OMS - février 2023

Selon un nouveau rapport de l’OMS et de l’OCDE, l’accroissement de l’activité physique pourrait faire économiser des milliards d’euros à l’UE chaque année.

« L’activité physique étant un comportement complexe, un ensemble complet de politiques est nécessaire pour cibler tous ses moteurs en même temps, avec un financement suffisant et soutenu et une évaluation solide. Les mesures sont pleinement conformes à la politique européenne de l’OMS. Programme de travail 2020-2025, qui promeut une action unie pour une meilleure santé dans les 53 États membres de la Région européenne de l’OMS. »

Commentaire by IRBMS

Ce rapport très bien documenté et les ouvrages associés permettent de mieux comprendre les enjeux de l’activité physique sur les dépenses de santé et le bien-être des populations. Comment alors comprendre que la France malgré les nombreuses campagnes de communications, le nombre important d’acteurs et d’outils proposés par les pouvoirs publics et le mouvement sportif reste à la traîne au niveau de l’Union Européenne selon ce présent rapport ? La réponse appartient à ceux qui sont engagés depuis plus de 30 ans, sans être écoutés par les pouvoirs publics, dans la promotion de l’activité physique au quotidien et la généralisation du sport santé comme thérapie non médicamenteuse

Communiqué de presse de l’OMS du 17 février 2023

Extrait : Aujourd’hui, l’Allemagne, l’Italie et la France sont les pays où le fardeau du manque d’activité physique pèse le plus lourdement sur les dépenses de santé dans l’UE. Le rapport de l’OMS et de l’OCDE estime que ces 3 pays dépenseront en moyenne respectivement 2 milliards d’euros PPA, 1,3 milliard d’euros PPA et 1 milliard d’euros PPA pour soigner les maladies liées à une activité physique insuffisante chaque année entre 2022 et 2050…Lire le communiqué

Rôle de l’activité physique régulière

L’activité physique régulière est l’une des choses les plus importantes que les gens peuvent faire pour améliorer leur santé physique et mentale et leur bien-être. Il aide à prévenir une gamme de maladies non transmissibles et améliore la santé mentale et le fonctionnement cognitif, entre autres avantages.

Néanmoins, la prévalence de l’activité physique insuffisante reste élevée dans l’Union européenne.

  • Plus d’un adulte sur trois ne respecte pas les directives de l’OMS en matière d’activité physique, et près de la moitié (45%) déclarent ne jamais faire d’exercice ou de sport.
  • Moins d’un garçon sur cinq et une fille sur dix atteignent le niveau d’activité physique recommandé par l’OMS pour les adolescents.
  • Les femmes et les personnes âgées sont moins susceptibles de faire régulièrement du sport ou de l’exercice, ainsi que les personnes appartenant à des groupes socio-économiques défavorisés: seulement 24% des personnes qui se considèrent comme appartenant à la classe ouvrière font de l’exercice au moins une fois par semaine, contre 51% des personnes qui se considèrent comme appartenant à la classe supérieure.
  • La pandémie de COVID-19 a aggravé la situation, de nombreuses personnes signalant une diminution de l’activité physique en raison des restrictions et du confinement.

On peut en faire plus pour augmenter les niveaux d’activité physique. Bien que de nombreux pays aient intensifié leurs efforts pour promouvoir l’activité physique, il subsiste des lacunes dans la réponse politique.

L’augmentation des niveaux d’activité physique de la population peut avoir de multiples avantages. Premièrement, cela aurait une incidence considérable sur la santé de la population et les dépenses en soins de santé. Deuxièmement, les politiques visant à améliorer les niveaux d’activité physique peuvent soutenir la reprise après la COVID-19 en créant une population plus saine et plus résiliente, en améliorant la santé mentale et les liens sociaux, et en soutenant l’industrie du sport et de l’exercice. En outre, ces politiques peuvent avoir des impacts positifs sur l’environnement, en promouvant le transport actif, en réduisant les émissions et en augmentant les espaces verts.

Si tout le monde respectait le niveau recommandé par l’OMS de 150 minutes d’activité physique d’intensité modérée par semaine, cela pourrait:

  • Prévenir plus de 10 000 décès prématurés (personnes âgées de 30 à 70 ans) par an, soit un nombre similaire au nombre de décès dus à la COVID-19 dans ce même groupe d’âge en France et en Allemagne réunis en 2020.
  • Augmenter de 7,5 mois l’espérance de vie des personnes insuffisamment actives et celle de la population totale de près de 2 mois.
  • Épargner aux États membres de l’Union européenne 0,6 % de leur budget de soins de santé en moyenne, soit un total de près de 8 milliards d’euros PPA par an, soit plus que les dépenses annuelles totales de santé de la Lituanie et du Luxembourg réunies.

Il existe un large éventail d’options stratégiques pour accroître l’activité physique de la population, qui améliorent toutes la santé de la population, réduisent les dépenses de santé et ont une incidence positive sur la taille et la productivité de la main-d’œuvre. Cependant, comme l’activité physique est un comportement complexe, un ensemble complet de politiques est nécessaire pour cibler tous ses moteurs en même temps. Investir dans un ensemble aussi complet de politiques d’activité physique est un bon investissement, qui offre des rendements plus importants que la mise en œuvre de politiques uniques prises isolément.

Pourquoi l’activité physique ?

► Résumé : L’activité physique régulière présente un large éventail d’avantages pour la santé et le bien-être. Ce chapitre donne un aperçu de ces avantages. Il décrit également la fréquence, l’intensité, le type et la durée de l’activité physique recommandée pour différents groupes de population. Enfin, il décrit les mesures politiques actuellement mises en place dans l’Union européenne pour encourager l’activité physique dans la population.

► Messages clés

  • L’activité physique régulière est l’une des choses les plus importantes que les gens peuvent faire pour améliorer leur santé physique et mentale et leur bien-être, peu importe leur âge, leur sexe ou leur origine ethnique.
  • Le manque d’activité physique est l’un des principaux facteurs de risque de maladies non transmissibles telles que les maladies cardiovasculaires, le diabète de type 2, les cancers, et a un effet négatif sur la santé mentale et la qualité de vie.
  • Une faible quantité d’activité physique, un faible niveau de forme physique et la sédentarité – bien qu’interdépendants – augmentent tous indépendamment le risque de nombreuses maladies chroniques.
  • En 2020, l’Organisation mondiale de la santé a lancé de nouvelles lignes directrices en matière d’activité physique, qui recommandent aux adultes de faire au moins 150 à 300 minutes d’activité physique d’intensité modérée par semaine, ou 75 à 150 minutes d’activité physique d’intensité vigoureuse.
  • Des efforts croissants d’élaboration de politiques sont déployés dans toute l’Union européenne pour accroître l’activité physique au niveau de la population.

► Source : OCDE/OMS (2023), Step Up! Tackling the Burden of Insufficient Physical Activity in Europe, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/500a9601-en.

► Acheter l’ouvrage : (non disponible en langue Française) Step Up! Tackling the Burden of Insufficient Physical Activity in Europe, OCDE et OMS, 17 févr. 2023, 86 pages.

A lire aussi… : Marche et Cyclisme

► Résumé : Les modes de déplacement actifs, en particulier la marche et le vélo, sont maintenant reconnus par beaucoup comme des modes pleinement égaux aux autres modes de transport urbain, intégrés dans les cadres de planification et adoptés dans le courant dominant – non seulement dans les pays pionniers, mais dans le monde entier. Un corpus scientifique toujours croissant sous-tend les gains que la société peut tirer des voyages actifs en termes de transport, de santé et d’avantages environnementaux. La pratique de la planification a accumulé un riche portefeuille de mesures prêtes à être envisagées pour l’inspiration, l’adaptation et l’application possible dans chaque ville. Cette publication présente un cas complet de pourquoi et comment promouvoir la marche et le vélo, basé sur les dernières preuves de la recherche scientifique et de la pratique de la planification.

► Document : (non disponible en langue Française) Walking and cycling: latest evidence to support policy-making and practice, OMS, 2022, 117 pages.

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