Ebola, symptômes et prévention
La très grande majorité des personnes infectées au cours des épidémies d’infection par le virus Ebola appartient aux foyers familiaux ou aux équipes soignantes des patients.
Le virus Ebola peut se transmettre par contact avec :
- des animaux infectés;
- du sang, des liquides organiques ou des tissus de personnes infectées.
Que faire si vous revenez d’un pays endémique ?
Je reviens d’un pays où circule le virus Ebola et je n’ai pas de fièvre
- Surveillez votre température pendant 21 jours. Cette mesure est d’autant plus importante si vous avez été en contact avec des malades infectés, même avec un strict respect des précautions d’hygiène.
- Si une fièvre supérieure ou égale à 38°C survient, appelez immédiatement le 15 et restez à votre domicile en limitant au maximum les contacts avec votre entourage, ne consultez pas un médecin généraliste ou un service d’urgence afin d’éviter de multiplier les contacts.
Je reviens d’un pays où circule le virus Ebola et j’ai de la fièvre (>=38°C)
- Si une fièvre supérieure ou égale à 38°C survient, appelez immédiatement le 15 en décrivant vos symptômes et en mentionnant que vous êtes de retour d’un pays où une épidémie d’Ebola est en cours.
- Ne vous déplacez pas aux urgences d’un hôpital ou au cabinet de votre médecin traitant.
- Restez à votre domicile en limitant au maximum les contacts avec votre entourage.
En savoir plus : Ebola, qu’est ce que c’est ?
Le point sur l’évolution en direct
La très grande majorité des personnes infectées au cours des épidémies d’infection par le virus Ebola appartient aux foyers familiaux ou aux équipes soignantes des patients.
La prévention de la transmission du virus repose sur des règles d’hygiène strictes et l’identification et la prise en charge spécialisée précoce des patients.
En savoir plus : Fièvre hémorragique virale (FHV) à virus Ebola
Ebola et pratique sportive
Exclure c’est stigmatiser mais ne rien faire c’est nier la progression du risque.
1- Le cas des joueurs Africain
Ces joueurs peuvent soit retourner voir leur famille soit être sélectionnés pour une compétition Nationale dans leur pays touché par l’épidémie. Dans ce cas il faut prévoir la possibilité d’une potentialité de contamination et donc se pose la question de la protection de la santé du sportif et du groupe.
En question aussi en Octobre 2014 : les compétitions internationales dans les pays à risque dont par exemple la CAN 2015 (Coupe d’Afrique des Nations).
2-Le cas des compétitions organisées par des pays infectés ou à risque
- a) Le lieu et le type de sport doit conditionner le report ou non. Ainsi il est complétement déconseillé d’aller faire une randonnée en Sierra Léone, Guinée Conakry et Liberia (avertissement au 15/10/2014).
- b) Une compétition au stade Léopold Sédar Senghor à Dakar pourra se dérouler mais toutes les protections d’usage doivent être prises.
- c) L’équipe de foot de Sierra Léone doit-elle encore jouer à domicile , quelles précautions pour les joueurs, dirigeants et publics ?
- d) Le semi-marathon Total de Guinée Conakry pourra-t-il se dérouler comme en 2015 comme en Février 2014 ?
- e) NB : ne pas confondre Guinée Conakry et Guinée Bissau (proche de la Casamance-Sénégal).
Mieux connaitre le virus Ebola
La maladie à virus Ebola est une maladie virale rare, grave et parfois fatale. Le virus peut infecter les humains et les animaux. Lorsqu’une personne est infectée, elle peut devenir très malade (faire de la fièvre, ressentir une faiblesse intense, des maux de tête et de gorge et avoir des douleurs) et elle peut saigner de différentes parties du corps (c.-à-d., des hémorragies).
Si le voyage ne peut être évité, les voyageurs devraient s’abstenir de tout contact direct avec une personne ou un cadavre infecté par le virus Ebola ou un animal soupçonné d’avoir le virus Ebola.
Les voyageurs provenant des régions affectées doivent consulter immédiatement un médecin dès les premiers signes de maladie.
Conseil et avertissements par Pays
Sierra Léone, Guinée et Liberia
à éviter sauf cas de force majeure ( avertissement au 15/10/2014).
Comment peut-on prévenir la maladie à virus Ebola ?
Il n’existe aucun vaccin ou traitement faisant l’objet d’une licence spécifique contre la maladie à virus Ebola à l’heure actuelle.
Précautions à prendre si vous êtes actuellement dans une région où une éclosion du virus Ebola s’est produite :
1. Évitez les contacts directs avec du sang, de la salive, des vomissements, de l’urine ou autre liquide organique provenant de personnes atteintes de la maladie à virus Ebola ou d’une maladie inconnue.
- Évitez les contacts directs avec les dépouilles de personnes décédées des suites de la maladie à virus Ebola ou d’une maladie inconnue.
- Évitez les contacts avec tout équipement médical contaminé par du sang ou des liquides organiques, par exemple les aiguilles.
- Si vous êtes un travailleur de la santé, vous devez appliquer des mesures strictes de prévention des infections. Ces mesures comprennent entre autres, isoler les personnes infectées et porter l’équipement de protection individuelle requis (blouse, masque, lunettes de protection et gants).
- Si vous êtes un travailleur de la santé, vous devez également utiliser et désinfecter comme il se doit les instruments et l’équipement ayant servi au traitement des patients atteints de la maladie à virus Ebola, comme les aiguilles et les thermomètres, avant de les jeter.
2. Évitez de venir en contact étroit avec des animaux sauvages ou de manipuler la viande de ces animaux.
Évitez les vecteurs potentiels, morts ou vivants, car tous deux peuvent propager le virus. Vecteurs potentiels du virus :
- chimpanzés ;
- gorilles ;
- singes ;
- antilopes des bois ;
- porcs ;
- porcs-épics ;
- roussettes.
3. Sachez reconnaître les symptômes de la maladie à virus Ebola et consultez un fournisseur de soins de santé si vous présentez ces symptômes.
- Surveillez votre état de santé de près pendant et après votre voyage. Consultez immédiatement un médecin si vous présentez de la fièvre et d’autres symptômes pendant ou après votre voyage.
- Si vous présentez les symptômes, n’oubliez pas de dire à votre fournisseur de soins de santé que vous avez voyagé dans une région où la maladie à virus Ebola était présente.
Source : Santé canada
La communication de l’Organisme mondial de la santé (OMS)
- La maladie à virus Ebola (autrefois appelée aussi fièvre hémorragique à virus Ebola) est une maladie grave, souvent mortelle chez l’homme.
- Le virus se transmet à l’homme à partir des animaux sauvages et se propage ensuite dans les populations par transmission interhumaine.
- Le taux de létalité moyen est d’environ 50%. Au cours des flambées précédentes, les taux sont allés de 25% à 90%.
Le virus Ebola provoque une maladie aiguë et grave, souvent mortelle si elle n’est pas traitée. La maladie à virus Ebola est apparue pour la première fois en 1976, lors de deux flambées simultanées à Nzara (Soudan) et à Yambuku (République démocratique du Congo). Yambuku étant situé près de la rivière Ebola, celle-ci a donné son nom à la maladie.
On pense que les chauves-souris frugivores de la famille des Pteropodidae sont les hôtes naturels du virus Ebola. Celui-ci s’introduit dans la population humaine après un contact étroit avec du sang, des sécrétions, des organes ou des liquides biologiques d’animaux infectés comme des chimpanzés, des gorilles, des chauves-souris frugivores, des singes, des antilopes des bois ou des porcs-épics retrouvés malades ou morts dans la forêt tropicale.
Il se propage ensuite par transmission interhumaine, à la suite de contacts directs (peau lésée ou muqueuses) avec du sang, des sécrétions, des organes ou des liquides biologiques de personnes infectées, ou avec des surfaces et des matériaux (par exemple, linge de lit, vêtements) qui ont été contaminés par ce type de liquides.
Symptômes
La durée d’incubation, c’est-à-dire le temps écoulé entre l’infection par le virus et l’apparition des premiers symptômes, varie de 2 à 21 jours. Tant qu’ils ne présentent pas de symptômes, les sujets humains ne sont pas contagieux. Les premiers symptômes sont une fatigue fébrile à début brutal, des douleurs musculaires, des céphalées et un mal de gorge.
Ils sont suivis de vomissements, de diarrhée, d’une éruption cutanée, de symptômes d’insuffisance rénale et hépatique et, dans certains cas, d’hémorragies internes et externes (par exemple, saignement des gencives, sang dans les selles). Les analyses de laboratoire révèlent une baisse de la numération leucocytaire et plaquettaire, ainsi qu’une élévation des enzymes hépatiques.
Diagnostic
La maladie à virus Ebola peut être difficile à distinguer d’autres maladies infectieuses comme le paludisme, la fièvre typhoïde et la méningite. Les investigations suivantes servent à confirmer que l’infection par le virus Ebola est bien la cause des symptômes :
- titrage immunoenzymatique (ELISA)
- tests de détection par capture de l’antigène
- test de séroneutralisation
- transcription inverse suivie d’une réaction en chaîne par polymérase (RT-PCR)
- microscopie électronique
- isolement du virus sur culture cellulaire.
Les échantillons provenant des patients présentent un risque biologique extrême. Par conséquent, les analyses de laboratoire effectuées sur les échantillons non inactivés devraient respecter les conditions de confinement les plus rigoureuses possible.
Traitement et vaccins
La réhydratation de soutien par voie orale ou intraveineuse et le traitement des symptômes spécifiques améliorent les taux de survie.
Aucun traitement disponible n’a pour l’instant fait ses preuves contre la maladie à virus Ebola. Néanmoins, toute une gamme de traitements potentiels, y compris des produits sanguins, des thérapies immunitaires et des traitements médicamenteux sont en cours d’évaluation.
Aucun vaccin homologué n’est encore disponible, mais on évalue actuellement l’innocuité de deux vaccins potentiels chez l’homme.
Source : OMS
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