Le Syndrome du piriforme ou anciennement pyramidal

Douleur de la fesse, ou pseudo claquage le syndrome du pyramidal peut handicaper longtemps un joggeur avant l’établissement d’un diagnostic conduisant à une prise en charge adaptée.
Le syndrome du muscle piriforme (forme de poire ou pyramidal) est une cause mal connue de douleur de type sciatalgies. Il se manifeste par des douleurs fessières irradiante le long de la jambe pouvant évoquer une sciatique.
Description
Rôle essentiel du muscle piriforme : rotation externe de la hanche
Le muscle piriforme est un muscle situé au niveau des fesses à proximité du haut de l’articulation de la hanche. Lorsqu’il est contracturé ou hypertrophié, il peut piéger le nerf sciatique et ainsi provoquer les signes cliniques habituels dont des paresthésies ou des douleurs de type mécanique.
Tout savoir le piriforme !
Ce petit muscle part du sacrum, l’os en cône situé à la base de la colonne vertébrale et qui s’encastre dans le bassin. Il rejoint le haut du fémur, l’os de la cuisse.
Ainsi, il contribue à stabiliser et à contrôler la position de l’articulation dite « sacro-iliaque ». Quand il se contracte, il fait aussi tourner le membre inférieur et le pied vers l’extérieur.
Le syndrome du pyramidal ou piriforme est de diagnostic difficile et doit être évoqué quand un sportif et surtout un coureur à pieds présente une sciatique dite tronquée (par son trajet ou par sa symptomatologie) qui ne guérit pas.
Circonstances de survenue
- Surentraînement et hyper sollicitation surtout sur route.
- Hyperlordose ou inégalité des membres inférieurs.
- Absence de gainage abdominal.
- Claquage cicatriciel.
Gène
- Augmenté par la station assise prolongée, la course à pied, marche en dénivelé, montée des escaliers et tiger zone en pression
Etiologies
- Hypertrophie musculaire
- Contracture
- Kyste
- Tumeur
- Traumatisme et hématome enkysté
- Morphologiques
Diagnostic médical
Essentiel : Y penser devant une plainte de type sciatalgie rebelle au traitement et avec bilan d’imagerie rachidienne négatif
Les manœuvres spécifiques :
- Test de Freiberg : douleur à la rotation interne de la cuisse fléchie
- Test de FAIR : flexion, adduction et rotation interne
- Histoire clinique +++ et course à pied
- Douleur ciblée en comprimant le pyramidal.
- Manœuvre du pyramidal : en ramenant le genou vers la poitrine et en vous opposant à ce geste la douleur s’accentue.
- Autre possibilité : debout pied bien positionné sur le sol vous tentez de les écarter vers l’extérieur la douleur peut être réveillée du côté « piégé ».
- Échographie pour rechercher une cicatrice fibreuse ou une bursite.
- IRM pour éliminer une hernie discale.
- EMG pour visualiser une souffrance de la racine sciatique sous le pyramidal.
La prise en charge
- Repos sportif puis reprise en modifiant son entraînement.
- Education posturale
- Changer de chaussures et voir un podologue.
- Kiné : MTP (massage transverse profond)
- Physiothérapie, ondes de chocs.
- Étirements
- Kinésithérapie : renforcement musculaire de la région de la hanche, mobilisations articulaires des hanches, étirements du psoas iliaque, adducteurs et muscle piriforme) plus réathlétisation
- Ostéopathie : les thérapies manuelles constituent une approche efficace pour le traitement du syndrome du piriforme.
- Si échec, infiltration ou injection sous contrôle (la toxine botulique hors AMM donne de bons résultats).
- Peu de place à la chirurgie (voir étiologies)
Conclusion
Souvent oublié ce syndrome du piriforme peut handicaper le coureur pendant de nombreux mois. Y penser c’est souvent guérir. La meilleure des préventions : étirement, bon chaussage et éviter les sols durs.
Le collège des kinésithérapeutes de l’IRBMS est à votre disposition afin de répondre à vos questionnements : contact@medecinedusport.fr
L’IRBMS vous conseille dans votre pratique sportive…
… et vous propose en lecture complémentaire :
© IRBMS - Droits de reproduction
► Recevoir notre Newsletter























