Test de Martinet

Le test de Martinet est cousin du test de Ruffier-Dickson.

Son principe est identique, le sportif devant effectuer des flexions sur les jambes, afin que le médecin du sport puisse apprécier les variations cardiaques fonctionnelles réalisées pendant ce test et lors de la récupération.

Ce test facile à réaliser peut s’intégrer dans un bilan de prévention de la sédentarité pour « prescrire le sport » ou l’activité physique.

Attention, même s’il semble simple à réaliser, il occasionne une certaine pénibilité qu’il est nécessaire de prendre en compte.

La prise de tension artérielle à l’effort n’est pas loin, dans ce test prédictif, d’une future HTA au repos.

Méthodologie

Le sportif, en bonne tenue, ne présentant pas de trouble de l’équilibre ou de problème ostéoarticulaire au niveau des membres inférieurs, réalise 30 flexions sur les jambes en 40 secondes. La technique de flexion des jambes est rigoureuse, le sujet se présentant en équilibre les avant-bras légèrement tendus, les talons sont légèrement décollés du sol, les pieds écartés de 20 cm, afin d’assurer une bonne stabilité. Le sportif ne doit pas s’appuyer contre un mur ou s’aider d’une table ou d’une chaise.

Le mouvement de flexion des jambes doit être complet, c’est-à-dire que les fesses doivent venir le plus près des talons à chaque flexion. La remontée doit être complète, c’est-à-dire qu’en fin de remontée, les membres inférieurs doivent être tendus. Le buste doit être alors vertical, ni penché vers l’avant ni vers l’arrière.

D’autres techniques consisteraient à modifier la méthodologie.

Recueil des données
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Le médecin devra noter non seulement la fréquence cardiaque de repos, mais également la tension artérielle. A la fin des 40 secondes, la fréquence cardiaque sera relevée ainsi que la pression artérielle à l’effort. Puis, après une minute de récupération, le médecin reprendra la fréquence cardiaque et la tension artérielle.

Pour effectuer ce relevé, on peut s’aider soit d’une prise manuelle, soit d’un électro-cardiogramme en continu, soit d’un cardio-fréquencemètre.

Pour la tension artérielle, on utilisera les brassards habituels, semi-automatisés et automatisés.

Attention toutefois aux appareils donnant en même temps la fréquence cardiaque et la tension artérielle qui, par leur délai de latence, peuvent modifier les résultats à l’effort, après l’effort et en récupération.

Il n’y a pas, comme pour le ruffier dickson d’indice précis. L’interprétation se fait en fonction des normes à ne pas dépasser.

Le résultat normal :
• la fréquence cardiaque en fin d’exercice ne doit pas dépasser de plus de 40 pulsations par minute la fréquence de repos
• la récupération doit se faire entre 1 à 2 minutes
• la tension artérielle à l’effort doit être une tension normale avec une récupération totale au bout de deux minutes.

Interprétation du résultat

Le pincement de la différentielle de cette tension artérielle est significativement mauvais, une hypertension d’effort est également péjorative. Attention : toute anomalie ou perturbation de la tension lors de la réalisation du test doit conduire à la réalisation d’un bilan cardilogique.

En tout état de cause, le retour au calme et la récupération ne doivent pas être supérieurs à 3 minutes.

Les avantages du Test de Martinet

Au-delà de comparaison par rapport aux autres tests, il permet une évaluation de la tension artérielle. Même si l’effort est considéré comme insuffisant par beaucoup de cardiologues, il n’est pas à proscrire dans la panoplie des épreuves dites d’effort.

Il s’agit de l’évaluation du bon comportement cardiovasculaire du sportif. Il n’y a pas d’indice ou d’index comme pour le ruffier, mais cela n’a pas véritablement d’importance puisque l’on connaît les limites de ce type de relevé.

Conclusion

Il s’agit d’un test facile, nécessitant peu de matériel, pouvant être réalisé au cabinet du médecin ou dans une salle isolée. La réalisation est correcte à condition que le sportif n’oublie pas de respirer et inversement n’hyperventile pas. La variation des constantes cardio-vasculaires n’est pas suffisamment significative pour pouvoir dépister une désadaptation anormale chez un sportif.

Il sera alors nécessaire de demander des bilans adaptés pour mieux définir les contre-indications éventuelles à la pratique d’un sport.

Le but est de modifier son hygiène de vie et de lutter contre la sédentarité en toute sécurité médicale.

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Les informations données sur ce site ne peuvent en aucun cas servir de prescription médicale.