Herpès, tout faire pour éviter la surinfection

La Bobologie au quotidien, aux Editions IRBMS
Herpès : circonstances d’apparition

Le traitement de l’Herpès doit être précoce, dès les premiers signes locaux.

L’herpès labial ou bouton de fièvre est une affection gênante, douloureuse et disgracieuse souvent visible au niveau de la lèvre en lien avec un virus après une exposition au soleil à la mer ou à la montagne.

Après une première atteinte les rechutes sont fréquentes en lien avec différents évènements.

Sommaire

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Les différents virus de l’Herpès

Huit types de virus différents sont retrouvés.

Virus herpétique humain de type 1

Le virus herpétique humain de type 1 (HSV-1) cause les boutons de fièvre autour de la bouche. Il est donc le virus des herpès visibles. Il peut aussi entraîner une infection et provoquer un herpès génital. Fortement contagieux à partir des lésions de la peau ou par les muqueuses, lors d’un contact direct avec le sportif infectée le VHH1 est aussi susceptible de se propager par des bouteilles d’eau et des serviettes des personnes infectées.

Virus herpétique humain de type 2

Le virus herpétique humain de type 2 est aussi appelé virus de l’herpès simplex 2 (HSV-2). Il est responsable de l’herpès génital, maladie transmise sexuellement. Mais Il peut aussi provoquer des boutons de fièvre. Le contact sexuel constitue la principale voie de transmission. Ces deux types de virus sont donc potentiellement retrouvés dans des lésions mixtes.

Virus herpétique humain de type 3

Le virus herpétique humain de type 3 (HSV-3) se nomme aussi virus de la varicelle et du zona.

Virus herpétique humain de type 4

Le virus herpétique humain de type 4 (HSV-4) est aussi connu sous le nom de virus d’Epstein-Barr. Il constitue la principale cause de mononucléose infectieuse ou « maladie du baiser ». C’est une maladie très contagieuse qui se transmet par la salive, la toux, les éternuements ou le partage d’objets tels bidons ou bouteilles d’eau.

Virus herpétique humain de type 5 ,6 ,7 ,8

Le virus herpétiques humains provoquant des infections dangereuses. On retrouve aussi le roséole et autres variétés de maladies infantiles. Plus grave on peut aussi retrouver des cancers de type sarcomes.

FOCUS

Herpès et masque sanitaire

Peut-on développer ou faire apparaitre un « bouton de fièvre » (Virus herpétique humain de type 1 – HSV-1) en portant un masque sanitaire ?

L’herpès labial, appelé aussi « bouton de fièvre« , est une maladie virale cutanée récidivante, se manifestant au niveau des lèvres, à la jonction entre la peau et la muqueuse. Elle est due à l’herpès simplex virus 1, présent dans l’organisme depuis une primo-infection ancienne.

La primo-infection herpétique est importante et un masque neuf ou propre ne peut pas provoquer le premier contact avec le virus de l’herpès.

Masque sanitaire

Pourquoi ?

Le virus HSV-1 est transmis par contact direct (baiser par exemple) ou par la salive. Lors de la contamination, le virus pénètre dans la muqueuse de la bouche. Ce premier contact avec le virus herpétique a le plus souvent lieu dans l’enfance. On ne peut donc pas s’auto contaminer.

Poussée herpétique

À tout moment, sous des influences diverses (infection concomitante, soleil, chaleur, fatigue…), le virus de l’Herpès présent et endormi dans notre organisme peut réapparaitre et se multiplier en venant agresser la peau initialement infecté pour redévelopper un herpès labial ou « bouton de fièvre ».

Or cet Herpès est fréquent dans la population et on estime que 20% des personnes peuvent présenter des manifestations cliniques.

Bon à savoir

Attention de ne pas confondre Herpès et le maskné qui est la flambée de l’acné sous le masque. Il est plus fréquent que l’herpès avec deux formes : soit réactionnelle avec boutons noirs et indurations soit inflammatoire avec rougeurs, folliculites et douleurs.

Attention aux allergies ! Lorsque l’on est allergique au latex, il vaut mieux privilégier un masque qui s’attache avec un ruban plutôt qu’un élastique.

En règle générale, la vapeur que l’on développe lorsque l’on respire et transpire peut se déposer sur la peau et favoriser le développement de substances toxiques qui se trouvent dans le masque.

Conduite à tenir

  • L’évidence : le masque est personnel il ne faut jamais porter un masque déjà utilisé par quelqu’un d’autre.
  • Privilégier les masques de qualité et les changer au moins toutes les 4 heures et si poussée d’Herpès toutes les deux heures.
  • Bien laver son masque et le faire sécher si on utilise un masque en tissus (attention aux allergies aux lessives).

Mode de transmission

Le virus de l’herpès peut se retrouver dans les lésions mais aussi dans la salive, les sécrétions nasales, les larmes et la sueur. La contamination peut se faire par contact direct avec les lésions ou des sécrétions contaminées.

L’auto-contamination est également fréquente. La personne porteuse contamine un autre site sur son corps par l’intermédiaire de la main. La contagion est possible dès les premiers symptômes et jusqu’à ce que les croûtes sèchent.

Circonstances de survenues

Nombreux sportifs primo-infectés possèdent un réservoir viral qui peut libérer le virus pour de nombreux cas dont :

  • Le stress de la compétition
  • Une baisse de la condition physique
  • Le surentraînement
  • Une infection virale
  • Une infection dentaire
  • Le froid
  • Une poussée de fièvre
  • Une fatigabilité générale avec lassitude
  • Une exposition au soleil : montagne ou mer
  • Un long déplacement

Mais aussi dans la vie courante avant un examen, un entretien important ou un évènement fort comme le mariage.

Circonstances d’apparition

Le virus de l’herpès provoque l’apparition sur la lèvre des vésicules transparentes, de la taille d’une tête d’épingle, entourées d’une aréole rouge. Les bulles éclatent assez rapidement en formant des croûtes.

Le premier contact a souvent lieu dans la petite enfance. En effet quand le bébé n’est plus protégé par les anticorps maternels il peut être contaminé lors d’un baiser donné par un adulte porteur. Cette primo-infection première passe généralement inaperçue et les virus se logent dans les ganglions nerveux et peuvent y rester inactifs pendant des années avant d’être réactivé lors d’un évènement déclenchant et provoquer une primo poussée d’herpès. Attention donc aux contacts et aux baisers lors que l’on est assujetti aux poussées d’herpès.

Évolution clinique

Un bouton de fièvre se développe au cours d’un processus de plusieurs phases pouvant s’étendre de 6 à 12 jours.

  • Début : douleurs, picotements, brûlures, démangeaisons…
  • Puis : Prémices des vésicules, peau rouge par endroit, douleur se succèdent alors les cloques qui grandissent, des papules qui se forment et se transforment en pustules.C’est le bouton de fièvre qui est très contagieux. Les vésicules et pustules éclatent formant ainsi une plaie purulente et douloureuse.
  • Enfin c’est la cicatrisation et la guérison : les lésions sèchent, apparaissent les croûtes jaunâtres. A ce stade il n’y a plus de contagion, ni cicatrice.

Le traitement de l’Herpès

Herpès facial ou bouton de fièvre

Il n’existe aucun traitement médical qui guérisse définitivement l’infection au HSV-1. Des antiviraux sont particulièrement utilisés pour atténuer les symptômes et parfois même prévenir l’éruption, s’ils sont appliqués précocement :

Traitement par voie générale : le traitement antiviral doit être entrepris dès le diagnostic clinique.

  • L’aciclovir a fait la preuve de son efficacité (mais aussi famciclovir ou du valaciclovir). La voie orale est utilisée chaque fois que cela est possible (200 mg x 5 par jour).
  • Chez l’enfant de moins de 6 ans seule la suspension buvable est utilisée.
  • Chez l’enfant de plus de 2 ans la posologie est identique à celle de l’adulte.

La durée du traitement est de 5 à 10 jours.

  • Solution antiseptique locale 2 fois par jour avec une compresse stérile.
  • Poudre inerte pour assécher et isoler les lésions.

Il faut tout faire pour éviter la surinfection.

Herpès du gladiateur

Un rapport récent mis en évidence une souche de virus de l’herpès qui progresse chez les joueurs de rugby et les lutteurs de sumo au Japon. Ce virus herpès de type semblable à l’HSV-1 « feu sauvage » du virus, peut commencer avec gonflement des ganglions lymphatiques, un mal de gorge, des vésicules sur le visage, les bras et les jambes. Il est hautement contagieux et dès qu’un diagnostic est fait le joueur est isolé, mais cela peut être trop tard après avoir été incubé le virus est diffusé par contact aux autres joueurs.

En effet l’herpès – dont le nom provient du mot grec herpein, signifiant ramper, dans certains cas, les virus de l’herpès peuvent provoquer l’apparition d’un ou plusieurs boutons sur n’importe quelle partie du corps. Cette forme est appelée « herpès des gladiateurs », car le virus se transmet surtout lors de la pratique de sports de contact comme le judo, la lutte ou le rugby.

En savoir plus : Caractérisation des mutations du virus herpès simplex impliquées dans la résistance aux antiviraux. Par Julie Bestman-Smith, 2004 – Pdf, 303 pages, 2,8 Mo.

Conseils aux sportifs

Pour éviter la contamination d’un tiers ou l’auto-contamination, les sportifs atteints d’herpès labial doivent :

  • Éviter d’embrasser les bébés, les personnes immunodéprimées ou fragiles.
  • Éviter de prendre dans les bras un enfant souffrant d’eczéma.
  • Ne pas toucher le bouton de fièvre en dehors des applications de la crème.
  • Éviter les entraînements dans les sports de combats ou avec contacts.
  • Éviter de partager du linge et objets de toilette ou gobelet et autre bouteille d’eau.
  • Se laver les mains après tout contact avec les vésicules.
  • Ne pas percer le bouton de fièvre ou la cloque et ne pas arracher les croûtes.
  • Ne frotter ni les yeux, ni les paupières.
  • Après la toilette du visage ou la douche, éviter de se sécher avec la même serviette de bain utilisé pour sécher les lèvres.
  • Éviter les rapports sexuels oro-génitaux non protégés.
  • Ne pas utiliser de pommade à la cortisone.

Traitement de l’herpès labial solaire

  • Traitement par voie générale : Difficile de conseiller un traitement car le soleil est le facteur déclenchant. Faut-il traiter préventivement ? Utilisation de l’Aciclovir par voie orale.
  • Traitements locaux : Bien que l’intérêt des photoprotecteurs ne soit pas certain, il est conseillé de protéger l’endroit sensible préventivement. Utilisation de l’Aciclovir en crème ?

Avertissement pour l’utilisation de l’Aciclovir : ce produit n’éradique pas les virus latents, après traitement et guérison. Le sportif est exposé à la même fréquence de récidives.

Trucs et astuces contre l’Herpès

Oligoéléments

Dés les premiers symptômes : Soufre, Manganèse.

Vitamines

Toute la série des vitamines du groupe B

Phyto locale

Compresses de bardane et d’Aunée : 25 grammes de chaque racine a bouillir pendant 15 minutes dans ½ litre d’eau froide puis filtrez et utilisez en compresses chaudes sur le bouton trois fois par jour pendant au moins trois jours.

  • La Bardane a guéri Henri III de la syphilis elle est efficace aussi contre les rhumatismes ;
  • L’aunée est plus difficile a trouvée car elle poussait dans les fossés, surtout réputée dans l’Antiquité pour ses vertus de toux « quinteuse ».

Compresses de feuilles de géranium : 4/5 feuilles dans deux verres d’eau à bouillir pendant cinq minutes filtrez et appliquez au moins 10 minutes en compresses trois / jour trois jours.

  • Le Géranium robertianum ou « herbe à robert » est le géranium sauvage qui n’orne pas nos balcons mais qui possède des vertus de cicatrisation des plaies surtout avec ses feuilles fraîches écrasées.

Conclusion

L’herpès est à haute contagion dans le milieu sportif, il est donc naturel d’éviter toute pratique sportive avec contact en cas de poussée. La compétition provoquant un stress qui lui même est facteur de poussée est donc source de réveil de l’herpès. Le traitement doit être précoce dès les premiers signes locaux.

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