Le temps de pratique sportive chez l’enfant

Enfant sportif : temps de pratique

La pratique du sport chez l’enfant est importante pour son développement psychomoteur.

L’enfant n’est pas un adulte en réduction. Il a des particularités physiologiques dont l’évolution principale représente la croissance.

Caractéristiques physiologiques de l’enfant

La période charnière est marquée par la puberté. L’âge moyen du début de la puberté est de 11 ans chez la fille, avec des limites physiologiques de 8 à 14 ans, et de 12 ans chez le garçon, avec des limites physiologiques qui vont de 9 à 15 ans.

Les différents types de pratiques

  • Passe-temps ;
  • Pratique libre et adaptée ;
  • Initiation, pratique de rue, jeux entre copains ;
  • En club, compétition structurée – Calendrier défini ;
  • Filière sportive de haut niveau – Pratique intensive.

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Les exigences de la compétition

L’enfant qui pratique un sport de haut niveau a des qualités sportives supérieures, bénéficie d’un  entraînement spécialisé,  de conseils d’experts et participe très tôt à des compétitions. Le sport offre un environnement positif qui peut renforcer la croissance physique et le développement psychologique de l’enfant. Ces athlètes uniques ont des besoins sociaux, émotionnels et physiques distincts qui varient en fonction de leur stade de maturation.

L’enfant qui pratique un sport d’élite nécessite un programme d’entraînement et de compétition approprié qui lui assure une carrière sportive saine et favorise son bien-être futur.

Le document intitulé Déclaration de consensus sur l’entraînement au sport d’élite chez l’enfant (2006) passe en revue les principes scientifiques de base, les difficultés particulières et les caractéristiques uniques de l’entraînement au sport d’élite chez l’enfant.

La compétition nécessite :

  • Une activité motrice complexe ;
  • Un entraînement contrôlé et adapté ;
  • Une bonne condition physique ;
  • Une bonne hygiène de vie ;
  • Un bon contrôle psychologique ;
  • Un entourage attentif ;
  • et une certaine dose d’agressivité et de créativité.

Calcul simplifié des temps de pratique

Le terme de développement psychomoteur recouvre en réalité l’ensemble de la maturation non somatique.

  • Avant 8 ans, l’enfant se caractérise par une instabilité d’humeur, une impulsivité, un manque de contrôle émotionnel et moteur. L’influence de l’environnement familial est prédominante et primordiale. L’enfant joue comme il veut ; il commence toutefois à pouvoir s’intégrer dans un groupe et comprendre la notion défaite où tout le monde gagne.
  • Avant l’âge de 11 ans, les capacités d’apprentissage deviennent optimales. Le raisonnement logique se développe, la latéralisation est généralement acquise. L’enfant s’ouvre de plus en plus au monde extérieur, l’enfant ressent alors mal l’échec et ne comprend pas toujours la règle du jeu imposée par les adultes. C’est l’âge ou l’enfant est infatigable. Il force rarement et s’arrête souvent lorsqu’il est fatigué.
  • Après 11 ans, les automatismes deviennent plus durs à acquérir mais stratégie, sens du jeu, concentration et motivation liés à la force musculaire sont bien meilleurs que pendant la période précédente.

Cela débouche sur les questions que l’on peut se poser :

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Combien d’heures de sport par semaine ?

Age de l’enfant = temps de pratique max. par semaine

Étude américaine : Les chercheurs du Centre médical de l’Université de Loyola en Californie, ont en effet démontré que l’âge représentait le temps maximum de pratique (Neeru Jayanthi, Professeur agrégé, Directeur médical, Directeur médical des soins primaires, Médecine du sport, Médecine familiale, Chirurgie orthopédique). – traduction approximative.

Pour les enfants de 6 ans pas plus de 6 heures par semaine en diversifiant les disciplines car les jeunes qui pratiquent une seule et même discipline de façon intensive sont davantage à risque de fracture de fatigue maladies de croissance.

Autres exemple : tennis à 12 ans = un temps de pratique de 12 heures (entrainement et compétitions comprises).

Les blessures
  • Les jeunes athlètes étaient plus susceptibles d’être blessés s’ils ont dépensé plus de deux fois plus de temps à jouer des sports organisés comme ils ont passé en libre jeu inorganisé – par exemple, en jouant 11 heures de football organisée chaque semaine, et à seulement 5 heures de jeu gratuits tels que des jeux pick-up.
  • Les athlètes qui ont subi des blessures graves ont dépensé en moyenne 21 heures par semaine à une activité physique totale (sports organisés, salle de sport et le jeu libre non structuré), dont 13 heures dans des sports organisés. Par comparaison, les athlètes qui n’ont pas été blessés, ont participé à une activité moindre – 17,6 heures par semaine à une activité physique totale, y compris seulement 9,4 heures dans les sports organisés.
  • Les athlètes blessés marqué 3,3 sur l’échelle de six points au sport de spécialisation des chercheurs. Athlètes indemnes marqué 2,7 sur l’échelle de spécialisation. (Sur l’échelle de spécialisation de sport, un athlète est donné un point pour chacune des catégories suivantes : trains de plus de 75% du temps dans un sport; trains pour améliorer la compétence ou de manque de temps avec des amis, a quitté autres sports de se concentrer sur un seul sport, estime un sport plus important que d’autres sports ; rend régulièrement hors de l’état, des trains plus de huit mois par an ou en compétition plus de six mois par an.
Le Pr Jayanthi recommande donc :
  • D’alterner les entraînements sérieux et les distractions ;
  • De ne pas se spécialiser dans une seule discipline avant la fin de l’adolescence ;
  • Ne pas non plus s’entraîner toute l’année, mais de s’accorder un à trois mois de repos ;
  • De prendre au moins une journée de repos par semaine.

 

Source NewsWise 2013 : Intense, Specialized Training in Young Athletes Linked to Serious Overuse Injuries.

 

 

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Auteur(s) : Professeur Bernard Herbaux et Docteur Eric Nectoux / Version : 2006
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Vigilance et observation sont de rigueur devant une difficulté sportive. On ne peut que souhaiter une bonne collaboration entre les différents acteurs : médecins, parents, entraîneurs. Maintien d’une activité physique régulière le plus longtemps possible est un bon objectif de santé publique.
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