Cannabis et Sport

Cannabis et sport

Les sports les plus exposés sont bien entendus ceux, qui lors d’une chute peuvent provoquer la mort du sportif ou la mise en danger de l’autre.

La consommation des produits dérivés du cannabis s’appelle hashish, la marijuana, le khiff, notamment utilisé sous forme de joints est très répandue dans toutes les sociétés sportives ou non sportives.

Un rapport récent de la prévention routière affirme à juste titre que le cannabis tue, au même titre que l’alcool. Les sportifs l’utilisent essentiellement dans le but d’améliorer leurs performances.

Le cannabis fait partie de la classe S8 des cannabinoïdes de la liste des interdictions établies par l’agence mondiale antidopage, quels que soient les sports en compétition.

Les effets recherchés

Comme pour l’utilisation dans le cadre de la socialisation, les effets recherchés portent sur la diminution du stress et l’euphorie. Lors de la pratique du sport, on peut ajouter l’augmentation de l’agressivité, et le désir d’affronter le danger sans s’en rendre compte, et d’oublier la fatigue et les douleurs musculaires lors des efforts prolongés.

Les effets indésirables du cannabis

A court terme ou à long terme, les effets indésirables peuvent conduire à la mort. Il s’agit :

  • diminution de l’appétit
  • troubles de la mémoire
  • troubles de la coordination neuro-musculaire
  • hallucinations

C’est en fait l’hallucination, avec troubles de la coordination neuro-musculaire et troubles de la mémoire qui peut entraîner des accidents mortels. Les sports les plus exposés sont bien entendus ceux, qui lors d’une chute peuvent provoquer la mort du sportif ou la mise en danger de l’autre. On peut citer course automobile, cyclisme, tauromachie, alpinisme, tous les sports mécaniques, etc.

Les effets du cannabis s’expriment à la fois sur le mental, sur le physique.

Il faut retenir que ces effets entraînent de façon fréquente :

  • Une sensation d’ébriété.
  • Une diminution de la réactivité.
  • Quelques troubles de mémorisation.
  • Une petite tendance à l’endormissement.
  • Les effets moteurs sont incompatibles avec la pratique du sport.
  • Le danger d’une consommation régulière.
  • La consommation chronique du cannabis entraîne une dépendance physique et psychique qui peut conduire à des réactions incontrôlées et une désocialisation.

Pratique sportive et cannabis

Les sports collectifs type football, handball, basket-ball, rugby et autre sont concernés quel que soit le niveau de compétition, le niveau de pratique ou le poste occupé par le sportif.

Les sports de combat, type boxe française ou boxe thaï, judo, taekwondo, sont concernés par les mauvaises vertus. Les autres sports type athlétisme, natation, peuvent être concernés. Le tir, les sports automobiles, le billard, le tir à l’arc, le golf, le tennis sont également des sports à risque et à surveiller.

La pratique sportive est INCOMPATIBLE avec l’utilisation du cannabis.

Cannabis et produits dopants en 2016

  • Principe actif : Cannabis
  • Classe : S8. Cannabinoïdes
  • Statut : Interdit en compétition

Contrôles urinaires

La substance recherchée dans les urines est un dérivé métabolique du cannabis. il s’agit de la THC (acide 11-nord-delta-9-tretrahydroxycanabinol).

Le fumeur d’un joint et dépistable dans un délai de quelques heures à plusieurs semaines selon la quantité et la qualité du joint ; pour les fumeurs chroniques, les concentrations sont dépistables dans les urines quatre semaines après la dernière prise.

Un sportif est déclaré positif si le taux de T. H. C. trouvé dans les urines est supérieur à 15 µg par litre. La quantité retrouvée dans les urines va donc dépendre de plusieurs facteurs :

  • habitudes de consommation du sportif
  • dosage du dernier joint
  • temps écoulé entre la dernière prise et le contrôle urinaire
  • facteurs personnels du métabolisme de l’individu

Toutefois, il existe des faux positifs, liés à la grande sensibilité du test, et à un certain nombre de réactions croisées possibles. Une expertise ou la réalisation d’un deuxième test à la demande du sportif peut permettre de lever certaines hypothèses. Toutefois, il faut bien prendre en compte que dans le cadre non sportif, il est mis au point des tests par prélèvement sanguin, à fin de limiter ces erreurs dans l’interprétation des résultats.

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Les premiers effets de sa légalisation au Colorado (États-Unis)

Source : AFLD (www.afld.fr) – 2016

Les cannabinoïdes font partie des substances interdites en compétition. Une étude récemment publiée dans une revue scientifique de renom analyse les premiers effets de sa légalisation au Colorado (Etats-Unis).

Aux Etats-Unis, l’Etat du Colorado a légalisé l’usage médical de la marijuana en 2000 et, depuis novembre 2012, son usage libre par les résidents de l’Etat et les non-résidents de plus de 21 ans. L’année 2013 a été consacrée à la mise en place locale de ce dispositif législatif, ainsi qu’à l’analyse des implications en matière de santé publique [Monte AA, Zane RD, Heard KJ. The implications of marijuana legalization in Colorado. JAMA 2015; 313 (January 20): 241-242].

Publiée par la revue médicale « The New England Journal of Medicine » [Marijuana tourism and emergency department visits in Colorado, H.S. Kim et al., N Engl J Med 2016; 374 (8, Feb 25): 797-798], une étude récente s’est plus particulièrement intéressée aux conséquences de cette légalisation sur les services sanitaires de l’Etat.

Les consultations aux urgences associées à l’usage de cannabis

Sur différents établissements hospitaliers, les données des départements d’urgences ont été examinées de 2011 à 2014. Une étude comparative de la fréquence des consultations aux urgences en lien avec la consommation éventuelle de cannabis a ainsi été réalisée entre les années ayant précédé la mise en vente libre du cannabis au 1er janvier 2014 et celle constatée au cours de l’année 2014.

La domiciliation des personnes ayant été accueillies en consultation – résidents de l’Etat d’une part, non-résidents appelés « visiteurs » ou « touristes » d’autre part – a également été étudiée au cours de la même période.

Les résultats de cette étude montrent que les consultations aux urgences associées à l’usage de cannabis ont augmenté depuis le 1er janvier 2014, notamment chez les personnes ne résidant pas dans l’Etat rappellent, à nouveau, les dangers pour la santé de la consommation du cannabis.

 

Le cannabis est-il un produit dopant ?

Si l’on considère que le produit dopant est celui qui améliore les performances, on pourrait craindre que le cannabis ne répond pas à cette définition. Toutefois, dans un grand nombre de sports où l’enjeu stresse le sportif, le cannabis, par la diminution du stress et l’euphorie qu’il procure, peut donner un effet relaxant permettant de mieux aborder une compétition.

La consommation régulière va nuire au long cours à la performance, c’est pour cela qu’il faut différencier une consommation hors pratique sportive dans le cadre d’une habitude sociale et une consommation dans un but de dopage ponctuellement pour améliorer les performances.

Procédure d’autorisation et informations complémentaires

Certains médicaments contiennent des substances qui ne sont interdites qu’en compétition. Utilisés à l’approche d’une compétition, il existe, compte tenu de la durée d’élimination de ces substances par l’organisme, un risque non négligeable qu’elles puissent tout de même être détectées suite à un contrôle antidopage réalisé à l’occasion de l’épreuve sportive.

Il est essentiel de veiller strictement au respect de la posologie du médicament prescrit. Certains médicaments contenant des substances interdites au regard de la règlementation sur le dopage, peuvent être autorisés dans les conditions normales d’utilisation thérapeutique. Ne pas suivre la posologie prescrite peut conduire à retrouver des substances interdites dans les urines, à des concentrations dépassant les valeurs maximales admissibles, et donc susceptibles d’entraîner un résultat anormal lors d’une analyse antidopage.

Certains médicaments contenant de la codéine (qui n’est pas une substance interdite) peuvent, chez certains individus, se métaboliser (se transformer) dans l’organisme et entraîner ainsi un résultat anormal lors d’une analyse antidopage. La posologie de ces médicaments doit donc être strictement respectée. Leur consommation doit par ailleurs être systématiquement signalée lors des contrôles.

Les perfusions et/ou injections intraveineuses de plus de 50 ml par période de six heures sont interdites, à l’exception de celles étant administrées de manière justifiée dans le cadre d’une hospitalisation ou pour des examens cliniques.

Conclusion

La prise de cannabis est une conduite à risques, non seulement lors de la pratique du sport mais également chez tout sportif lors de la conduite automobile. Le cannabis figure sur la liste des produits interdits en compétition. Tout sportif positif s’expose à des sanctions prévues par les règlements internationaux, nationaux ou fédéraux.

Le prétexte d’utiliser le cannabis dans le cadre social ou festif ne peut en aucun cas être considéré comme circonstance atténuante chez le sportif.

Le meilleur moyen de diminuer l’influence du stress dans la préparation à une compétition est d’avoir recours à des spécialistes qui pourront gérer ce stress par la mise en application de méthodes de relaxation.

 

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