Qu’est-ce qu’une déclaration d’usage « à posteriori » d’un contrôle ?

Depuis le 1er janvier 2011, certains traitements imposent au sportif une déclaration d’usage « à posteriori » d’un contrôle. Il s’agit :

> des corticoïdes inhalés, associés ou non à certains broncho-dilatateurs prescrits chez l’asthmatique
> des corticoïdes administrés sous forme d’infiltration intra et péri articulaire, péri tendineuse, intradermique, ou péridurale.
> des dérivés des plaquettes administrés autrement que par voie intramusculaire.

Lors de leur prescription, ces traitements ne demandent aucune démarche administrative initiale de la part du sportif.

En cas de contrôle anti-dopage

Le contrôle anti-dopage retrouvera une molécule figurant sur la liste des produits interdits, dont il faudra expliquer l’usage.
Le contrôle sera donc considéré comme « contrôle anormal ». Le sportif passera en commission de discipline de 1ére instance par sa fédération, lui interdisant généralement la participation aux compétitions. La poursuite de l’entraînement reste dans ce cas autorisée.

Le sportif devra justifier son traitement en présentant un dossier médical attestant la nécessité de son traitement, et l’absence ou l’échec d’alternative thérapeutique. Cela implique :

> de présenter des avis médicaux spécialisés (pneumologue…)
> d’appuyer le dossier médical par des examens complémentaires (EFR par exemple).

Ce dossier médical permettra de prouver la bonne foi du sportif, de lever l’interdiction éventuelle de compétition, d’où la nécessité d’avoir un dossier médical préalablement bien documenté.

Les pièges pour le sportif

La suppression des déclarations d’usage (D.U.) imposées jusqu’en 2010 lors de la prescription d’un traitement ne signifie pas que les molécules sont autorisées. Elles restent interdites par la législation anti-dopage et nécessitent d’en justifier l’usage en cas de contrôle anti-dopage !

Le contrôle anti-dopage est considéré comme « anormal », ce qui peut jeter un doute sur l’éthique du sportif par des personnes peu informées de la législation en vigueur.

Pendant le laps de temps nécessaire à l’établissement du dossier médical de justification, le sportif est privé de compétition. Cette période d’interdiction de compétition sera d’autant plus courte si le dossier médical est déjà clairement documenté (avant le contrôle anti-dopage). D’où l’importance d’un suivi médical (et EFR) régulier, et d’un archivage précieux des documents médicaux.

Le piége pour le médecin

L’absence d’obligation administrative lors de la prescription de certains traitements, peut inciter le médecin à négliger le bilan complémentaire de la maladie en cause.

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