Gain de masse musculaire, apport en protéines : que penser des produits commercialisés ?
Les barres protéinées
Les barres protéinées, céréalières ou non, présentent l’avantage d’être aromatisées à différents parfums. Leur consommation est ainsi agréable et facile, mais leur coût n’est pas négligeable. Les barres protéinées permettent de diversifier les collations du goûter ou de récupération de façon occasionnelle.
Les poudres de protéine
Les poudres de protéine se diluent dans un produit laitier, selon le principe du « milk-shake ». Les nombreux arômes offrent une gamme très diversifiée. Ces produits ne doivent pas remplacer un vrai repas. Ils se conçoivent en collation ou en ration de récupération pour diversifier les habitudes.
Acides aminés à chaînes ramifiés
Les acides aminés ramifiés sont au nombre de trois : Isoleucine, Leucine, Valine. Ils sont parfois proposés aux sportifs des disciplines de force, de puissance ou d’endurance de longue distance, pour limiter la dégradation des fibres musculaires ou limiter la fatigue. Ces acides aminés interviennent dans la structure des fibres musculaires. Ils semblent également participer à la régulation de la fatigue centrale, par compétition avec le Tryptophane, ces acides aminés utilisant les mêmes récepteurs membranaires cérébraux. Un apport supplémentaire n’a jusqu’alors pas fait preuve de son efficacité pour potentialiser ces propriétés. Les études expérimentales restent très contradictoires. Par contre ils augmentent l’ammoniémie, dont les effets délétères sont connus pour favoriser certaines blessures sportives. Une supplémentation n’apparaît donc pas bénéfique.
Glutamine
La glutamine est évoquée pour limiter la phase d’immunodépression transitoire observée au décours des exercices de longues durées. Ce mécanisme est encore mal connu en l’état actuel des connaissances justifiant de rester prudent.
Créatine
La créatine est une protéine naturellement présente au sein des muscles, sous forme phosphorylée ou non et qui intervient dans la production d’énergie. Il existe de nombreux mécanismes régulateurs, faisant intervenir les récepteurs membranaires, qui limitent la pénétration de créatine dans les fibres musculaires, ainsi que leur phosphorylation. Si certaines études évoquent une efficacité possible de la créatine sur les performances des efforts brefs intenses et répétés avec récupération très courte, ces effets sont inconstants et restent fortement dépendant du niveau sportif du pratiquant. Ils semblent parfois s’observer chez les sportifs débutants, mais absents chez les pratiquants réguliers ou élites. Ces effets ne concernent donc en aucun cas le sportif pratiquant régulièrement son activité dans un but de performance. La supplémentation en créatine n’a donc aucun intérêt.
Taurine
La taurine est parfois évoquée pour ses propriétés anti-oxydantes et pour limiter les lésions musculaires après l’effort. Ces propriétés n’ont jusqu’alors jamais été clairement démontrées chez l’homme en particulier aux doses préconisées en supplémentation.
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