Les douleurs liées à la pratique physique et sportive : comment les gérer ?

La Bobologie au quotidien, aux Editions IRBMS

Douleur et pratique sportive

Toute activité physique peut être source de sensation douloureuse

Les douleurs intéressent les articulations sollicitées mais surtout les tendons et muscles. Elles sont liées à la sollicitation provoquée par l’activité physique en elle-même qui provoque un type de stress articulaire et des « technopathies sportives » dues à l’importance de l’intensité et la durée de l’effort.

Lors d’efforts longs de type endurance un effet de stimulation centrale, et en particulier au niveau des zones du plaisir, entraîne la sécrétion de bêta-endorphine dont l’action euphorisante et antalgique est largement reconnue comme une addiction à l’effort.

Ces douleurs provoquées par l’effort sont bien connues et cela explique que de nombreux sportifs professionnels ont à leurs dispositions des staff dits de récupération afin d’éviter la prise d’antalgiques.

Blessures après un traumatisme aigu ou excès de pratique

Les traumatismes liés à la pratique sportive sont nombreux et souvent anodins mais provoquant des douleurs immédiates ou différées.

On peut donc citer des traumatismes avec ecchymose, hématomes (ou bleus !) gonflement et œdèmes, hydarthrose et épanchements, des lésions ligamentaires, musculaires et des lésions osseuses. Les traumatismes entraînent la sécrétion des médiateurs inflammatoires qui provoquent une excitation des récepteurs à la douleur périphériques et centraux.

Le traitement préventif ou curatif de la douleur est le froid selon le protocole RICE ou GREC.

En cas de blessures entrainant de fortes douleurs, il convient en plus de l’application du froid de préconiser les traitements antidouleurs dont le simple paracétamol est le médicament de base (en fonction des indications du médecin).

Douleurs chroniques en lien avec la pratique physique et/ou le sport

Ce type de douleur est fréquent, puisque de nombreux sportifs ou simple pratiquants vont se plaindre de douleurs limitant leurs capacités d’entraînement et de pratique. La douleur ou la gène douloureuse peut apparaître pendant l’entraînement, la compétition ou après l’effort pendant la phase de récupération.

La prise en charge de ces douleurs chroniques diffère en fonction du statut du sportif ou aussi de son ressenti face à la douleur.

Le meilleur traitement est le froid même en cas de douleurs chroniques mais le paracétamol et les anti-inflammatoires sont quelques fois prescrits, en aucun cas le tramadol et autres antalgiques doivent devenir un médicament courant de première intention.

La physiothérapie, la kiné et les massages sont aussi utiles dans la douleur chronique. On proposera aussi la réhydratation et diététique sportive.

Conclusion

La douleur aiguë ou chronique est fréquente dans la pratique de l’activité physique mais la douleur chronique diffuse peut aussi être traitée par l’activité physique comme dans les syndromes de fibromyalgies :

  • la douleur aiguë est prise en charge par l’application de glace mais un diagnostic permettra une prise en charge adaptée.
  • la douleur chronique est très fréquente surtout chez les pratiquants plus âgés mais la technopathie sportive se traite aussi par une modification technique de la pratique. Seul le paracétamol doit être proposé en première intention.

Une recommandation d’un arrêt sportif est toujours associée au traitement qui prendra en compte le diagnostic et l’ensemble des solutions médicales et paramédicales à la disposition des soignants.

 

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