Plan National de prévention du dopage et des conduites dopantes (2020-2024)

Plan National de prévention du dopage (2020-2024)

Permettre aux sportifs de disposer de toute information utile et pertinente dans l’hypothèse où un choix de comportement se présenterait à eux.

Le Dr Patrick Bacquaert, ancien membre titulaire de la commission nationale de lutte contre le dopage et expert et responsable de la lutte contre le dopage pour la DRDJS de Lille de 1970 à 1998) également à l’origine de la mise en évidence de l’affaire Festina, ainsi que le Dr Frédéric Maton médecin à l’AMPD de Lille, chargé des actions de prévention du dopage et des conduites dopantes depuis 2007, vous partagent un résumé de l’article publié en juin 2021 sur le site du Ministère chargé des Sports.

La politique de prévention

La politique de prévention est basée davantage sur l’idée que le dopage est une conduite humaine problématique, qui se construit à partir de multiples facteurs qui déterminent sa nature, son fonctionnement, son occurrence, sa pérennisation et sa disparition.

La politique de prévention doit donc se donner pour but de modifier une conduite humaine en influant sur ces facteurs ou déterminants, qui peuvent être liés à la personne, à la vie professionnelle, aux activités pratiquées (un calendrier des compétitions trop dense par exemple), à l’environnement socio culturel et économique et de rendre les personnes capables de faire des choix éclairés.

Elle repose notamment sur trois leviers complémentaires :

  • la sensibilisation,
  • l’information
  • et la formation.

L’objectif d’une telle politique est de permettre aux sportifs de disposer de toute information utile et pertinente dans l’hypothèse où un choix de comportement se présenterait à eux.

Le Plan national 2020-2024

Les actions du ministère des sports porteront notamment sur :

  • L’appui à l’élaboration et le suivi des plans fédéraux de prévention du dopage ;
  • L’organisation de sessions de formation à destination des acteurs de la prévention, en s’appuyant sur des contenus harmonisés et actualisés ;
  • La mise à disposition d’outils de communication communs ;
  • L’information du recours aux compléments alimentaires ;
  • La labellisation de salles de remise en forme sur la base de leur engagement en matière de prévention du dopage.

Un réseau de partenaires institutionnels

Pour atteindre ces objectifs, le ministère des Sports s’appuie sur des partenaires pour concevoir et mettre en œuvre les différentes actions de son plan de prévention.

L’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), dont les missions s’étendent au-delà de la répression des violations des règles antidopage, et qui devra, dans le cadre du Standard international éducation de l’AMA et du code mondial antidopage, élaborer un programme d’information et d’éducation à destination des sportifs, en particulier de niveau national et international, mais aussi de leur encadrement dès 2021.

► Lire à ce sujet le Rapport d’activité 2022 de l’AFLD.

Le Comité national olympique sportif français (CNOSF) participe également aux objectifs de prévention du dopage en tant que groupement menant des actions d’intérêt commun en faveur du développement d’un sport éthique et intègre, notamment à travers son guide « intégrité » et la co-organisation du colloque annuel « Pour un sport sans dopage ».

Les fédérations sportives, de par leur proximité avec les sportifs de tout niveau, doivent également s’impliquer dans la prévention, ce qui se traduira par la mise en place, dès 2020, de stratégies fédérales de prévention du dopage.

Le Ministère peut également solliciter des réseaux au niveau territorial, notamment les Délégation régionale académique à la jeunesse, l’engagement, et au sport (DRAJES) au sein desquelles plusieurs ressources peuvent être mobilisées (Médecins conseillers régionaux, Conseillers interrégionaux antidopage).

En parallèle, les Antennes médicale de prévention du dopage (AMPD) ont pour mission première l’organisation de consultations ouvertes aux personnes ayant eu recours à des pratiques de dopage ou susceptibles d’y recourir. Ces antennes régionales ont également des objectifs d’actions de prévention du dopage ainsi que d’aide méthodologique aux porteurs d’actions sur la thématique.

D’autres partenaires, tels que l’Ordre des pharmaciens, l’Ordre des masseurs kinésithérapeutes, les conférences de doyens de facultés de pharmacie et de médecine apportent leur concours à l’action du ministère en matière de prévention du dopage.

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