La Voile, adapter son bateau à sa condition physique

La Bobologie au quotidien, aux Editions IRBMS
Voile et condition physique

Toujours respecter les équipements obligatoires prévus par le Code de la navigation et les règles de sécurité.

La voile se pratique le plus souvent en mer mais, éventuellement, sur d’autres plans d’eau.

Le nombre de bateaux proposés est très important, allant du plus simple, peu technique et stable, au plus complexe, véritable Formule 1 des mers.

Pratiquer la voile dans de bonnes conditions, c’est avoir une bonne connaissance de son bateau et de la météo, de la navigation, des règles de sécurité et du Code de navigation. Pratiquer la voile permet de solliciter des muscles et contribue donc au travail de l’équilibre, de la force musculaire permettant de solliciter les adaptations cardio-respiratoires en travaillant l’endurance. Par ailleurs, ranger son bateau avant et après une sortie nécessite des efforts de « soulever » et de « porter ». Il est nécessaire que le bateau soit adapté à sa propre condition physique.

La pratique de la voile au quotidien selon la fédération de voile

La Fédération Française de Voile (FFV) vous permet de découvrir la pratique de la voile sous toutes ses formes parmi les différentes activités proposées par les structures fédérales : la voile loisir, la compétition, la pratique libre, la pratique encadrée… et quel que soit votre niveau. La pratique de la voile se fait au sein d’associations reconnues et labellisées par la FF de Voile, garantissant la convivialité de l’accueil, la sécurité, de nombreux services et conseils, des échanges de compétences et d’expériences.

Différents types de pratiques

La FF de voile est présente sur tous les supports voile, connus ou non : dériveurs, catamarans, planches à voile (windsurf), habitables, voiles radiocommandées.

La voile est un sport sain qui véhicule bon nombre de valeurs. C’est un sport convivial, en contact avec la nature et qui, par sa diversité de supports, convient à tous les âges et tous les gabarits. Respect de l’environnement, respect de l’autre et accessibilité pour tous sont nos valeurs maîtresses. En voile, ce n’est pas la seule compétence physique qui compte mais aussi la connaissance du milieu et de l’équipier. La Fédération Française de Voile compte plus de 1 200 clubs partout en France.

Les inconvénients et précautions à prendre

A des degrés divers le barreur d’un petit bateau, le navigateur solitaire, l’équipier ou le skipper de la coupe de l’América ou celui du trophée Jules VERNE s’expose aux mêmes risques : noyade, traumatisme, maladie soudaine, coup de soleil, brûlures, chaleur, froid humidité, épuisement et… mal de mer.

Comme pour tout sport d’eau, il est nécessaire de savoir nager et être équipé d’un gilet de sauvetage, de ne pas partir seul et de consulter préalablement la météo. Se munir d’un téléphone portable rangé dans une pochette étanche permettra d’appeler les secours, 15, 18 ou 112 (urgences européennes même en France). Cette activité est largement déconseillée aux personnes souffrant de mal de mer ou souffrant de maladies pouvant entraîner des pertes de connaissances.

  • Attention à la réverbération du soleil sur l’eau.
  • Attention aux blessures ou brûlures pouvant survenir lors de changement de cap ou de maniement des cordages et gréements. N’oubliez pas que l’eau de mer ou la simple humidité gêne considérablement la cicatrisation des blessures.
  • Partez toujours avec des boissons et des réserves alimentaires.
  • Respectez les équipements obligatoires prévus par le Code de la navigation et les règles de sécurité.

Autres sports d’eau…

Planche à voile, surf, skysurf, ski nautique, rafting, canyoning et autres sports nautiques.

L’ensemble de ces sports nécessite une expérience préalable et une condition physique particulière, ainsi qu’une bonne connaissance des pratiques. Généralement, ces sports ne rentrent pas dans le cadre des sports loisirs mais sont réservés aux sportifs entraînés physiquement et techniquement, ayant une bonne connaissance des dangers de ces différentes pratiques.

Comme pour tous les sports d’eau, le risque de noyade ou de blessure est important, lié à des changements brutaux de météo. Il est donc indispensable de ne jamais partir seul, de prévenir préalablement vos proches de vos sorties, et de respecter les consignes de sécurité en possédant les équipements réglementaires nécessaires. Quel que soit le bateau ou le type de pratique, être licencié impose la fourniture d’un certificat de non contre-indication à la pratique de la voile. Votre médecin pourra en fonction de ses habitudes et de vos facteurs de risque effectuer les examens nécessaires.

Les principales pathologies de la pratique

Comme toute pratique les risques majeurs sont traumatiques :

En cas d’urgences le respect des règles simples comme l’application de froid et l’immobilisation (RICE) limite les conséquences de tout accident.

Le canyoning et ses dangers

Le canyoning est une déclinaison du rafting (de l’anglais désignant un radeau), se pratiquant dans une embarcation pneumatique sur des eaux très vives avec dénivelés. Ce sport combine les techniques du rafting et celles de l’escalade, puisqu’il est souvent nécessaire d’escalader des berges pour se rendre en lieu de départ ou progresser. Il faut donc une bonne connaissance technique de ces deux sports, avoir une bonne préparation physique, être un bon nageur, et posséder les protections nécessaires (casque, gilet de sauvetage, corde de rappel, etc.).

La pratique du canyoning n’est pas sans danger et la plupart des accidents sont dus à des chutes ou à des chocs liés à la méconnaissance du terrain et aux variations climatiques soudaines. Il faut reconnaître que cette activité de loisir s’assimile plus à un sport avec toutes les contraintes que cela suppose et le respect des consignes de sécurité associé à un encadrement performant et de qualité.

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Psychologie de la compétition de haut niveau

Elle associe : technique, pratique, compétence et stratégie. La modélisation de la performance en voile diffère peu du bateau à l’autre mais la cohésion du groupe garde toute son importance sur les embarcations avec équipage.

Nutrition adaptée à la pratique de la voile

La pratique de la voile et des sports d’endurance sont des activités de longue distance ou de longue durée dans des conditions variables et parfois difficiles. La dépense énergétique est donc très variable, proportionnelle à l’intensité et la durée de l’effort.

Les carburants musculaires sont les glucides et les lipides. L’énergie issue des glucides ingérés sera stockée sous forme de glycogène au niveau des muscles et du foie. La graisse corporelle constitue une réserve énergétique lipidique. La combustion des glucides ou des lipides s’effectue en présence d’oxygène, expliquant la prolongation de l’effort tant que les ressources en énergie le permettent. La gestion des stocks énergétiques est donc déterminante. Elle consiste à optimiser les réserves en glycogène par des rations de féculents adéquates, ainsi que l’utilisation d’une boisson sucrée d’effort.

L’apport en eau conditionne directement l’état d’hydratation de l’organisme. La quantité d’eau bue pendant l’effort dépend de plusieurs facteurs, tels que les conditions climatiques, la durée de l’effort… Les efforts d’endurance étant par définition prolongés, la consommation de boisson est généralement importante posant parfois un problème d’approvisionnement. Les pertes minérales par une sudation profuse, transpiration et macération dans vêtements de pluie sont loin d’être négligeables.

Lire notre article : Alimentation et Sports de Voile.

Conclusion

Les activités aquatiques font souvent rêver, d’autant qu’elles se pratiquent généralement lorsque la météo est propice, associant dépaysement, ciel bleu et soleil. Cela est encore plus vrai lorsque nous nous déplaçons dans des pays exotiques, bordés de plages de sable fin et de mers azur.

L’eau est un milieu hostile, cachant de nombreux dangers. La météo changeante peut transformer un plan d’eau calme et serein en une « véritable lessiveuse », bousculant tous vos repaires en quelques minutes. Connaître ces dangers, c’est sécuriser les pratiques. Il ne faut pas oublier l’importance du gilet de sauvetage et des nécessaires obligatoire de sécurité. Pensez à emmener un ravitaillement et le nécessaire pour appeler les secours soit avec un téléphone portable (112) soit en activant les balises et autres alertes embarquées.

N’oubliez pas que vous n’êtes pas seuls, et que vous pouvez mettre en danger vos équipiers, vos passagers, mais également les autres pratiquants en ne respectant pas les règles de sécurité et priorités. Enfin, avant de partir, consultez la météo, prévenez vos proches ou le responsable du Club, et à votre retour, signalez-vous afin d’éviter la mise en place de recherches coûteuses et inutiles.

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