Douleurs du dos : le sport peut-il être responsable ?

La Bobologie au quotidien, aux Editions IRBMS

Douleurs du dos

Les douleurs du rachis donc du dos représentent le problème de santé le plus répandu chez les sportifs.

Personne ne peut se vanter de n’en avoir jamais eu ! Elles sont plus anxiogènes que graves selon la cause et justifient un arrêt sportif très variable.

L’origine peut être musculaire, osseuse, discale… ou même en lien avec un simple stress. La douleur peut être la manifestation d’un problème local sur le rachis, ou être une projection d’une autre pathologie située à distance. Les fortes sollicitations sur l’axe vertébral y sont en grande partie responsables.

Comment les éviter ?

Les Facteurs Prédisposants

a) Les anomalies constitutionnelles osseuses

Si les anomalies de la statique osseuse s’expriment peu en natation, du fait que ce soit un sport « porté », elles sont par contre très fréquemment rencontrées en course à pied.

Les phases d’élan et d’appui unipodal nécessitent d’avoir un squelette bien équilibré. Tout déséquilibre ou anomalie osseuse constitue un facteur favorisant les contractures et les compensations au niveau de l’axe vertébral. C’est le cas principalement des dos trop cambrés (hyper lordose), ou voûtés (hyper cyphose dorsale), ou en rotation (scolioses), d’une bascule du bassin vers l’avant, ou latéralement, des inégalités de longueur des membres inférieurs…

Ces anomalies de statique du squelette sont souvent considérées comme irrémédiables, définitives par les sportifs, laissant sous entendre qu’il faut « faire avec » ! On peut pourtant en améliorer la tolérance, à défaut de les corriger complètement. Certains étirements spécifiques ou exercices de renforcement musculaire bien ciblés, permettent d’en diminuer les effets délétères et leurs douleurs.

b) Les maladies de croissance ou leurs séquelles

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Les maladies de croissance chez le jeune sportif peuvent intéresser un grand nombre d’articulations, dont les vertèbres. Elles passent souvent inaperçues lorsqu’elles se déclenchent à l’adolescence, sous la forme d’une douleur lombaire ou dorsale banale, souvent négligée.

A cet âge, ces douleurs sont souvent attribuées à tort à une adaptation du squelette à la nouvelle pratique sportive (Cf. La Maladie de Scheuermann).
La vertèbre cicatrise, mais parfois se déforme, avec un «grignotage» des surfaces articulaires. Ces séquelles pourront s’exprimer quelques années plus tard, chez le jeune adulte, à l’occasion de sollicitations excessives, comme une pratique sportive.

c) Les problèmes d’occlusodontie

Il existe en effet trois systèmes articulaires essentiels :

  • la ceinture pelvienne (sacrum – bassin),
  • la ceinture scapulaire (épaules – omoplates),
  • l’articulation de la mâchoire (mandibule – os temporal).

Ces trois systèmes articulaires s’équilibrent entre eux, autour d’un axe commun formé par les membres inférieurs, le rachis jusqu’au crâne. L’existence d’une anomalie d’occlusion des mâchoires est souvent associée à un déséquilibre plus général du squelette. Comme dans tout déséquilibre, l’axe vertébral sera soumis à des contraintes mécaniques plus importantes, surtout lors de l’effort.

Ces contraintes vont créer une sollicitation accrue de certains muscles et tendons par phénomène de compensation adaptative, à l’origine de surcharge, donc de contractures et douleurs du dos et du bassin entre autre.

d) Les problèmes infectieux ou inflammatoires

La présence d’un foyer infectieux ou inflammatoire à distance peut être source de tendinite projetée ou d’une pathologie musculaire dorsolombaire. Le cas le plus typique est la carie dentaire. Le mécanisme est encore controversé. Il peut s’expliquer par migration dans la circulation sanguine de facteurs inflammatoires, qui iront secondairement s’exprimer sur des points de fragilité ou des endroits à forte sollicitation mécanique (tendon, muscle). Il peut également s’agir d’un mécanisme réflexe de compensation adaptative évoqué précédemment.

e) Les erreurs d’entraînement

Ce sont les erreurs les plus classiques, les plus évidentes, mais leur fréquence incite d’en rappeler les principes : un échauffement insuffisant aura pour conséquence une mauvaise préparation de l’organisme à l’effort, source de contractures musculaires ou de blessures plus graves.

Cet échauffement doit être élargi à l’ensemble du corps, et ne pas se limiter aux groupes musculaires les plus sollicités dans la discipline pratiquée (membres inférieurs pour la course à pied par exemple). On ne court pas qu’avec ses jambes et son cœur, mais aussi avec son dos ! Ce qui justifie de respecter une progressivité dans l’intensité de l’effort, et la pratique d’exercice de stretching global sollicitant le dos.

En natation, la pratique des 4 nages apporte également un échauffement global du buste. Cette phase d’échauffement sera d’autant plus importante si l’entraînement est particulièrement sollicitant (séance en fractionné, fartlek, course en côte…). Une récupération incomplète aura les mêmes effets, avec persistance de raideurs ou contractures dorsolombaires, terrain prédisposant aux douleurs ou aux blessures lors de la séance suivante.

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